Awa Marie Coll Seck et ses services sont à pied d’œuvre et se préparent à toute éventualité, liée à la propagation de la fièvre à virus Ebola. Ils ont en effet aménagé la partie arrière du Service des maladies infectieuses, grâce au Génie militaire de l’Armée, pour un camp de recueil des cas qui dépasseraient la capacité d’accueil du Pavillon Salif Badiane, pourtant extensible jusqu’à 15 lits, une annexe comprise.
Les autorités sanitaires du pays se préparent à toute éventualité, relativement à la fièvre Ebola, qui ne finit pas d’indisposer la zone ouest-africaine. Depuis que le Sénégal a importé son premier cas, les initiatives se multiplient et toute solution tendant à limiter les dégâts est la bienvenue. C’est dans ce sens que le ministère de la Santé et de l’Action sociale a bénéficié des services des Forces armées, notamment le Génie militaire, pour aménager le grand espace, qui jouxte le Service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann.
Selon Dr Abdoulaye Bousso, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Action sociale, l’idée est de disposer d’un camp plus vaste, pour recueillir d’éventuels cas de virus, si les capacités actuelles venaient à être dépassées. Déjà, a indiqué Dr Bousso, le Pavillon Salif Badiane de la Clinique des maladies infectieuses de Fann est extensible jusqu’à 12 lits, compte non tenu d’une annexe, qui peut contenir 3 lits, donc 15 lits au total.
Le fait d’aménager un camp derrière ce site rentre ainsi dans le cadre de la stratégie de prise en charge définie par le ministère de la Santé, pour anticiper toute mauvaise surprise vu que la maladie n’arrive toujours pas à être maitrisée et les combinaisons thérapeutiques annoncées ne seront disponibles qu’en fin d’année.
Aussi, le Sénégal a-t-il décidé de l’ouverture d’un corridor humanitaire pouvant permettre aux organisations humanitaires de porter assistance aux pays de la sous-région touchés par l’épidémie d’Ebola. Cette opération se fera néanmoins dans un cadre sécurisé, de concert avec toutes les parties prenantes, assure un communiqué parvenu hier au journal Le Quotidien. «Il a été décidé l’ouverture très prochaine d’un corridor humanitaire pouvant permettre aux organisations humanitaires de porter assistance aux pays de la sous région touchés par l’épidémie (vivres et matériels indispensables). Cette opération se fera dans un cadre sécurisé de concert avec toutes les parties prenantes.»
Pour ce qui concerne le malade guinéen, comme indiqué la semaine passée, le service de communication du Msas assure que tous ses contacts recensés «bénéficient (actuellement) d’un suivi biquotidien et ne présentent aucun signe de maladie.» Le malade en question, toujours mis en quarantaine à la clinique des maladies infectieuses de Fann voit son «état de santé nettement s’améliorer.» Tout comme «est stationnaire», l’état de santé de notre compatriote actuellement hospitalisé en Allemagne, selon toujours le communiqué. D’ailleurs, à propos de ce médecin sénégalais, l’Institut Pasteur assure que «nous aurons dans les prochains jours des informations le concernant.»
Pour rappel, assure encore le Msas, «à ce jour, aucun autre cas avéré n’a été détecté par les services de santé au Sénégal.» Néanmoins, le ministère «appelle à la vigilance de tous et au respect strict des mesures d’hygiène préconisées.»