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Le Soleil N° 13070 du 20/12/2013

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Appui de la banque mondiale : 20 milliards de FCfa au Sénégal pour améliorer les services de santé et de nutrition
Publié le vendredi 20 decembre 2013   |  Le Soleil


Makhta
© Autre presse par DR
Makhta DIOP, vice-président de la banque mondiale pour l`Afrique


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Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un financement de 42 millions de dollars (20 milliards de FCfa) pour le Sénégal.

Le montant, selon le communiqué de la Banque mondiale (Bm), devra permettre au pays d’offrir des services de santé et de nutrition essentiels - et souvent salvateurs - à des milliers de femmes et d’enfants, notamment dans les ménages les plus pauvres du pays. Certes, affirme la Banque mondiale, le Sénégal a enregistré des « progrès remarquables » dans la lutte contre la malnutrition chronique.

Mais le nouveau projet santé et nutrition permettra « de s’attaquer à d’autres problèmes tels que l’insuffisance pondérale à la naissance et l’anémie ferriprive chez les femmes enceintes et les enfants », lit-on dans le document de la Bm. Egalement, il aidera à « accroître le nombre d’accouchements médicalisés et la proportion de femmes enceintes qui passent au moins 4 visites médicales prénatales, ainsi qu’à élargir l’accès aux moyens de contraception modernes ».

Outre le crédit de 20 millions de dollars (9 milliards 600 millions de FCfa environ) accordé par la Banque par le biais de l’Association internationale de développement (Ida), le projet a reçu plus de 22 millions de dollars (10 milliards 500 millions de FCfa) de don du Fonds fiduciaire pour l’innovation axée sur les résultats en santé. Ce fonds est financé par le Royaume-Uni et la Norvège et vise à améliorer les résultats dans le domaine de la santé.

« Le Sénégal a déjà réussi à réduire sensiblement la mortalité infantile en luttant contre la malnutrition et le paludisme chez les enfants, mais la mortalité maternelle est restée quasiment inchangée», a indiqué Vera Songwe, Directrice des opérations de la Bm pour le Sénégal. «Le nouveau projet encouragera les femmes enceintes à se faire suivre pendant leur grossesse et à accoucher dans un établissement de santé, tout en garantissant leur accès à des services de qualité», a-t-elle poursuivi.

6 régions concernées

Le nouveau projet doit couvrir 6 régions (Kaffrine, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor), soit une population totale de 3,5 millions de personnes. Selon la Banque, la particularité du projet réside dans le fait qu’il privilégie l’octroi de financements basés sur les résultats, suivant une approche qui consiste à rémunérer les établissements de santé en fonction des résultats effectivement obtenus, à encourager les agents de santé à fournir des services de qualité et à améliorer la gestion d’ensemble.

Il permettra également au gouvernement de poursuivre son programme de subventionnement des services de santé et de nutrition dans la Couverture maladie universelle (Cmu). Les activités porteront sur la formation du personnel, la mise en place de systèmes d’information, l’adoption de dispositions institutionnelles pour le Fonds d’équité et la mise en œuvre du système de bons de santé maternelle afin d’encourager les femmes appartenant à des ménages pauvres à se faire soigner.

«Nous espérons que ce projet aidera le Sénégal à améliorer l’accès des pauvres aux services de santé et à accélérer la réalisation de tous les Omd concernant la santé d’ici l’échéance de 2015 - réduction de la mortalité infantile, amélioration de la santé maternelle et lutte contre les maladies transmissibles », a déclaré Christophe Lemière, spécialiste senior des questions de santé à la Bm et chef d’équipe du projet.

Daouda MANE

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