Dioncounda Traoré, l'ancien président par intérim du Mali, a décidé de se retirer de la course au secrétariat général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), afin de ne pas compromettre les autres candidatures maliennes à des postes majeurs au sein d'instances continentales et internationales, annonce le site de l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
"Jeune Afrique a appris samedi que Dioncounda Traoré avait retiré sa candidature au poste SG de l'OIF, après s'être entretenu avec le président Ibrahim Boubacar Keïta", écrit Jeune Afrique.
L'hebdomadaire précise que l'information n'a pas été officialisée mais elle a été confirmée par les entourages proches des deux hommes.
Selon Jeune Afrique Dioncounda Traoré et IBK ont convenu, lors de leur entretien à Bamako, que le premier devait se retirer de la au secrétariat général de l'organisation francophone, "pour ne pas porter atteinte aux candidatures maliennes" à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) et à la direction régionale Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dioncounda Traoré s'était officiellement porté candidat à la succession du Sénégalais Abdou Diouf le 31 juillet dernier.
Les chefs d'État francophones du continent africain peinent pour le moment à s'accorder sur un candidat unique pour la succession de l'ancien président sénégalais, un poste convoité par l'ancienne gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean.
Outre Mme Jean, sont également candidats, le Mauricien Jean Claude de L'Estrac, Henri Lopes, ancien Premier ministre congolais (Brazzaville) et actuel ambassadeur à Paris, et Pierre Buyoya, l'ancien président burundais aujourd'hui haut représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel.
L'élection du nouveau secrétaire général de l'OIF aura lieu les 29 et 30 novembre, en marge du XVe sommet de l'organisation francophone à Dakar.