La menace de boycott de la campagne arachidière brandie par les huiliers risque d’échouer. Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, certains huiliers lui ont transmis une lettre pour annoncer leur opposition à ce boycott. Le Dr Papa Abdoulaye Seck, à la clôture de la 2e session extraordinaire du Conseil économique, social et environnemental (CESE), est revenu sur le prix de l'arachide.
Et c'était pour rappeler qu'il a été fixé par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) qui regroupe les producteurs, les industriels, les élus locaux, les prestataires de service. «La divergence est que les huiliers veulent acheter le kilo de l’arachide à 130 francs Cfa, alors qu'il était à 190 francs l'année dernière.»
Le Dr Seck a écarté toute possibilité de subvention aux huiliers. «Nous voulons un juste prix, un prix rémunérateur et supportable par les acheteurs. Il n’est pas question dans un pays, de subventionner la production et de subventionner les prix. Or, certains huiliers posent comme condition de leur participation, une subvention du différentiel. Il n’y aura pas de subvention du prix aux producteurs», dit-il, pour mettre fin à la polémique.
Dans la foulée, le ministre a assuré qu’il y aura une bonne campagne arachidière, avec une production estimée à 710 000 tonnes, desquelles 50 000 tonnes seront transformées en semences écrémées. «Ce qui est sûr, c'est qu'il n’y aura pas d’arachides invendues. Il y a des Russes dans le Fatick, des Américains à Kahone (…) sans compter d’autres acteurs qui vont venir», poursuit-il.