Tiken Jah Fakoly, reggaeman ivoirien, interrogé par la Rfm, s’est prononcé sur les délicats rapports entre les fils de Président et le pouvoir. Son message aux Présidents africains est simple : «C’est le même message que je fais passer à tous les dirigeants africains : «Laissez les enfants à la maison.»
Quand vous êtes élu, ne mettez pas la famille dans la politique parce qu’après cela peut vous rattraper. Moi j’ai été interdit de séjour au Sénégal à cause de ce message-là que j’ai fait passer. Je pense que si on m’avait écouté, on avait écouté d’autres personnes aujourd’hui, peut-être qu’on n’en serait pas là aujourd’hui.» Il ajoute que si (lui) le «petit fou rasta avait été écouté», Karim Wade ne serait peut-être pas dans cette situation (en prison pour enrichissement illicite présumé). Tiken Jah Fakoly ajoute : «Cela ne fait pas du bien quand on a 90 ans et qu’on a son petit garçon en prison. Ça perturbe le sommeil.» Allusion à Abdoulaye Wade. Selon lui, on doit laisser l’affaire Karim Wade suivre son cours devant la justice. «J’espère que s’il y a un délit que cela sera réparé», estime-t-il.
La chanteur n’a pas épargné le Mali, son pays hôte, qui vit la même situation avec le fils de Ibrahima Boubacar Keïta alias Ibk, Karim. Pour lui, c’est «une erreur qui va être payée demain». Tiken Jah Fakoly conclut : «C’est une situation qui est dénoncée par les Maliens. Je pense que ça va être la même histoire que celle de Karim (Wade), j’en suis sûr. Son cas devrait amener tous les dirigeants à prendre leurs responsabilités et à sortir de ce piège-là.»