Finie l’ère du bureau sénégalais des droits d’auteur (BSDA). Mardi soir, a été mis en place le conseil d’administration de la Nouvelle société de gestion collective, composé de 36 membres. Sauf réclamations, la liste est au complet.
L’assemblée générale constitutive de la Nouvelle société de gestion collective n’a pas été une promenade de santé. Certains, en mi-journée, ont tenté de saboter les travaux, en dénonçant un lobbying mené par un ''groupuscule d’intellectuels''. Rien n'y fit. L’élection des membres du conseil d’administration s’est tenue, contre vents et marées. Convoqués à 14h, les artistes n'ont voté qu’après 20h. Restait après le gros du travail : le dépouillement.
C’est au petit matin que les délibérations ont été bouclées et les noms des 36 membres du conseil d’administration dévoilés, alors qu'il était annoncé juste 20 membres du conseil d’administration, répartis en trois collèges : celui des artistes interprètes, celui des producteurs et éditeurs et enfin le collège des auteurs. Le président du conseil sera élu dans les jours à venir par ceux qui ont été choisis mardi soir. La diversité est assurée dans le choix des membres.
Chaque métier culturel est représenté. On retrouve dans la liste des producteurs, des écrivains, des éditeurs, des musiciens, etc. Ils sont d’âges et de styles différents. Un véritable melting-pot. Les uns et les autres devront s’acquitter de divers devoirs dont le plus important reste ‘’la transparence dans la gestion’’, comme le leur a rappelé mardi soir le ministre de la Culture et du Patrimoine Abdou Aziz Mbaye.
Par ailleurs, la faim était la chose la mieux partagée mardi soir au King Fahd Palace. Convoqués en début d’après-midi, certains artistes, pour ne pas manquer à l’appel, sont venus sans avoir déjeuné. ‘’On a convoqué les gens à 14h. Il est déjà 19h passées et on n’a pas encore commencé à voter. On ne nous a même pas offert de l’eau’’, s’est plaint un artiste.
Si ce dernier n’a pas eu le cran de le dire en live, un autre de ses compères ne s’est pas fait prier pour le signifier aux organisateurs. ‘’Weeru koor sax day am ndogu’’, (ndlr même pour le ramadan, il y a rupture du jeûne), a-t-il lancé. Ce qui a provoqué des éclats de rire assez crispés, ponctués d’applaudissements. La requête est tombée dans des oreilles de sourds. Nul n’a donné suite à cette requête plurielle.