La destruction du patrimoine culturel de Tombouctou est une attaque contre la culture africaine et islamique (Historien) #aDakar

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La destruction du patrimoine culturel de Tombouctou est une attaque contre la culture africaine et islamique (Historien)

Publié le vendredi 5 septembre 2014 | Agence de Presse Africaine

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Pr Iba Der Thiam, Coordonnateur scientifique

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La destruction par des islamistes du groupe Ansar Eddine d’une partie du patrimoine culturel de Tombouctou (Nord Mali) en 2012, est une attaque contre la culture africaine et islamique, a soutenu jeudi à Dakar, l’historien sénégalais Iba Der Thiam.

"Pendant leur occupation du Nord Mali, les islamistes ont détruit plus de 300 mille manuscrits datant du 12 au 14eme siècles, 12 mosquées et des mausolées. Cette destruction du patrimoine culturel de Tombouctou est une attaque contre la culture africaine et islamique", a notamment dit le professeur d’université Iba Der Thiam.

Il introduisait le colloque international sur le thème "Patrimoine documentaire en danger : quelles stratégies de préservation dans les zones en situation de conflits ?". Cette rencontre qui prend fin le 6 septembre, est à l’initiative de la Commission nationale pour l’UNESCO et le Comité sénégalais Mémoire du Monde.

Réagissant à cette destruction de mausolées ou de mosquées, le gouvernement malien d’alors avait parlé de "crimes de guerre" et appelé les Nations Unies à l’aider à protéger ce patrimoine.

"Dans un continent dont on a nié son histoire et dans le combat pour la reconquête du passé africain, Tombouctou, la mystérieuse a sa raison d’être. La destruction de son patrimoine culturel nuit gravement à l’homme africain", a poursuivi l’historien Iba Der Thiam.

Selon lui, ce n’est la première attaque contre le patrimoine culturel et islamique de l’Afrique car, à l’époque coloniale, il y a eu plusieurs expéditions destructrices de patrimoine culturel sur le continent, et au Sénégal, contre l’Université islamique de Pire (Ouest).

Le présent colloque a pour objectif de "promouvoir la protection du patrimoine documentaire dans les zones en situation de conflits". Selon les organisateurs, les guerres, les conflits et les troubles "occasionnent très souvent la destruction d’édifices et bâtiments publics abritant le patrimoine documentaire".

"Il en résulte inéluctablement, ajoutent-ils, la dégradation, voire la disparition de fonds et collections documentaires, caractérisés par leur vulnérabilité car consignés pour l’essentiel sur support papier.

La rencontre réunit des participants venus de la France, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Mali, du Niger, de la République centrafricaine, du Togo en plus de ceux du Sénégal.

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