Le directoire national de Bës du ñakk n’est pas resté de marbre suite à la mort de l’étudiant Bassirou Faye. Les camarades de Serigne Mansour Sy Djamil, dans un communiqué, exigent que la lumière soit immédiatement faite sur ce qu’ils qualifient de «crime odieux» et «innommable» afin que les responsabilités soient situées et que le commanditaire puisse payer selon la loi.
«Conscients» des enjeux sur la stabilité sociale et sur la cohésion nationale, les membres du directoire de Bës du ñakk attirent l’attention des autorités du pays sur le contexte «sociopolitique actuel profondément gangrené par des germes de violence et de conflits dont l’université est le théâtre». Selon les camarades de Serigne Mansour Sy Djamil, cette situation qui pollue l’atmosphère à l’université remonte à plus de dix ans avec la levée des franchises universitaires et l’intrusion des Forces de l’ordre au campus social et qui a entraîné la mort de l’étudiant Balla Gaye en 2001.
C’est une crise qui, selon eux, se manifeste à tous les niveaux administratif, pédagogique et social. Elle serait, révèlent-ils, aggravée par «une corruption avérée et une mercantilisation des inscriptions et des enseignements au vu et au su de tout le monde». A en croire le comité directoire de Bës du niak, la crise universitaire ne se limite pas à la seule question des bourses. D’où l’intérêt, pour eux, d’inviter les acteurs à une concertation afin de trouver des solutions pour éradiquer ce phénomène à l’université.