Près de 96 heures après le meurtre de Charles Alphonse Ndour, ressortissant sénégalais établi au Maroc, l’enquête s’emballe. Selon un site marocain visité par Le Quotidien, la police judiciaire de Tanger aurait procédé à des arrestations.
Les récents développements dans l’affaire du Sénégalais Charles Alphonse Ndour tué à Tanger et rapportés par un site marocain, font état de «l’arrestation de trois personnes soupçonnées d’être impliquées» dans le décès du ressortissant sénégalais. A ce jour, rien n’a encore filtré sur l’identité de ces mis en cause. Toutefois, le Procureur général du Roi a tenu à préciser dans un communiqué transmis aux rédactions marocaines que l’enquête progressait. Le journal poursuit : «Les trois personnes arrêtées ont été déférées devant le juge d’instruction, qui a ordonné leur mise en détention conformément à la loi.» Pourtant, le Parquet général marocain ne semble pas se faire à l’idée qu’il a déjà en main toutes les personnes impliquées dans cette mort violente. Il a diligenté la poursuite de l’enquête pour l’arrestation «d’autres personnes impliquées dans ce crime.»
Ce violent incident avait fortement ému la communauté noire présente au quartier Al Irfane. Composée de Sénégalais, de Camerounais et d’autres nationalités subsahariennes, cette communauté avait manifesté sa colère dans les rues du quartier Al Irfane. Le site marocain croit savoir que plus de 25 Subsahariens, dont le cousin de Charles Ndour, avaient été arrêtés par les autorités marocaines. Toujours selon le site marocain, ces personnes devraient être expulsées du territoire marocain. Pourtant, observe-t-on, plusieurs d’entre eux sont en possession de leurs papiers. Les associations de soutien au migrants n’ont pas manqué de réagir devant ce qu’elles considèrent comme une «procédure d’expulsion illégale.» Elles se sont déjà mobilisées pour enrayer la procédure ainsi enclenchée. Entre temps, le bilan des évènements qui ont conclu au décès subit et tragique du jeune Charles Ndour s’est alourdi. Selon les sites marocains visités par Le Quotidien, un autre ressortissant subsaharien aurait perdu la vie à la suite de ces évènements. La victime, un Camerounais qui était grièvement blessé, a fini par rendre l’âme à l’hôpital Mohamed V de Tanger. Ce décès porte le bilan de l’accrochage entre Subsahariens et Marocains dans la ville du Détroit à deux morts et 13 blessés.