En l’espace d’une semaine, quatre pêcheurs ont péri, suite au naufrage de leur embarcation. Le dernier accident date de la nuit du dimanche à lundi entre Bouno et Kougnara dans l’Ouest de Sédhiou. Les deux occupants sont morts et charriés par les eaux. Il y a moins d’une semaine, deux autres pirogues avaient chaviré vers Djirédji et Bémet faisant deux morts parmi les pêcheurs.
Mamadou Badji et Sana Dramé sont deux jeunes pêcheurs qui partent habituellement au fleuve à partir de 18 heures pour ne revenir que le lendemain et approvisionner le marché local. Mais leur départ d’avant-hier de Bouno, en direction de Kougnara, est sans retour. Ils sont tous morts, suite au chavirement de leur pirogue aux environs de 4 heures du matin.
Leur chance de survie était très réduite car aucun d’entre-eux n’avait mis un gilet de sauvetage. Alertées par d’autres pêcheurs, les populations de Kougnara et de Bouno se sont lancées à la recherche avec les moyens du bord. Mamadou Badji âgé de 34 ans est le premier à être retrouvé, le corps sans vie, en plein fleuve dans la nuit et son compagnon de fortune, Sana Dramé 32 ans ne sera, quant-à lui, découvert qu’en milieu de matinée ce lundi sur le rivage.
Des drames du genre sont fréquents dans la région de Sédhiou. L’avant dernier en date remonte à mercredi seulement, à Djirédji, où un pêcheur est mort après le renversement de leur barque et à Djitécounda, dans la zone de Bémet, où un autre a péri dans les mêmes circonstances.
Pour tous les cas ci-haut évoqués, les chavirements sont entrainés par des vents qui soufflent en pleine nuit surtout en cette période de saison des pluies marquée par des averses torrentielles. D’où l’appel à la prudence une fois que le ciel se fait menaçant. Ceci est d’autant plus pertinent qu’il est quasi impossible pour les populations composées essentiellement de plus de curieux que d’hommes engagés et capables à organiser des secours efficaces dans l’obscurité de la nuit, armées seulement de lampes torches. Et, en raison de l’enclavement de la région, surtout dans sa partie Ouest, les sapeurs pompiers de la 43e compagnie d’incendie et de secours vont difficilement pouvoir intervenir efficacement et en temps réel dans ces zones encore qu’un naufragé ne portant aucun gilet n’a que quelques minutes pour être sauvé.