La lutte contre la propagation de virus Ebola, qui a fini par violer les frontières terrestres sénégalaises, a fait sortir l’ancienne Premier Ministre, de sa réserve. Cette fois, Aminata Touré ne s’est pas contentée d’un édit via sa cellule de communication. Mimi s’est plutôt confiée à Sud FM en appelant ses compatriotes à changer de comportements. Mieux, elle s’est dite prête à enfiler sa «blouse» si Mme la ministre de la santé, lui confie une mission.
«On aurait souhaité qu’il n’y ait pas de virus Ebola chez nous. Nous saisissons l’occasion pour encourager et surtout féliciter Mme le ministre de la Santé, son équipe et le personnel de santé, pour les mesures de préventions. C’est ce qu’il fallait faire. Il faut maintenant veiller au respect de toutes les recommandations qui ont été données par le ministre de la santé. Il faut suivre scrupuleusement les recommandations même si cela va à l’encontre de nos bonnes manières culturelles, comme serrer la main. Mais, c’est une nécessité pour que le Sénégal reste épargné par cette maladie.
Le Sénégal est à mesure de faire face à cette maladie. La preuve, on parle d’un cas importé. D’ailleurs, toutes les dispositions avaient été prises.
«Le ministère de la santé a pris les devants. Je les encourage encore une fois et appelle tout le monde à rester vigilant. Ce n’est pas seulement le travail du département de la santé. On doit éduquer tout le monde sur les bonnes manières pour que la maladie ne se propage.
Les journalistes ont un rôle à jouer dans ce domaine là. Sans occulter les chefs religieux qui prient. Des associations de jeunes. C’est l’occasion d’être uni autour d’une question qui nous touche tous, qui transcende nos sensibilités».
Eviter la stigmatisation
«Ce sont des réactions de peur. Mais la stigmatisation, n’est pas une solution à nos problèmes. Il faut au contraire renforcer la solidarité et la fraternité entre nous. Parce que le virus ne choisit pas selon une particularité culturelle, ethnique, religieuse ou politique etc.
On doit se retrouver pour transcender toutes nos différences. Nous sommes sur la bonne voie. Il faut appeler tout le monde à plus de vigilance, à plus de solidarité. Il ne faut pas non plus perdre de vue que c’est une situation préoccupante pour l’Afrique de l’Ouest».
Plaidoyer
«Cette maladie engage tous les leaders d’opinion. Si Mme le ministre de la santé me donne une tache particulière, je la remplirai avec détermination.
Maintenant, il faut que les gens restent sereins et disciplinés. Parce que je crois qu’on a un petit déficit de discipline (rires). C’est un moment extrêmement important».
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