Les Assises de l’éducation et de la formation ont théorisé l’"école de la réussite", qui aura pour socle l’"apaisement de l’espace scolaire", a-t-on appris samedi auprès des participants.
"Le premier défi, c’est l’école de la réussite. Les Assises de l’éducation et de la formation ont défini l’école de la réussite comme une plateforme qui met en cohérence et en synergie plusieurs conditions et offres diversifiées permettant de donner à chaque élève les moyens de s’orienter vers une formation adaptée à son projet et lui offrant de meilleurs perspectives de réussite", a expliqué Khadidiatou Tall Thiam, membre du comité d’appui scientifique de la concertation.
Elle donnait lecture des recommandations issues des travaux des commissions des Assises de l’éducation et de la formation, un conclave de trois jours, qui a pris fin samedi.
"Cette école de la réussite va s’adosser aux normes nationales, à l’éducation des jeunes, aux valeurs de référence, à la culture scientifique, technique et technologique, étant entendu que le développement passe par les sciences et la technologie", a précisé Mme Thiam à la fin du conclave.
Cette proposition exige "le passage de l’obligation scolaire de six à 10 ans, dans le but d’offrir aux enfants les compétences de base requises et les alternatives à leur réussite, par un système de passerelle de l’éducation de base à l’enseignement secondaire, puis au à l’enseignement supérieur".
"Cette école de la réussite intègre la prise en charge conséquente de l’éducation de la petite enfance, qui ne semble pas être [concernée par] l’obligation scolaire de 10 ans", a indiqué Khadidiatou Tall Thiam.
Cette trouvaille des participants aux assises repose sur "le triptyque instruire, socialiser et qualifier, dans une perspective d’apprendre à apprendre, mais apprendre à entreprendre aussi", a-t-elle expliqué.
"Les grands axes d’orientation stratégique pour une école du futur et l’ensemble des concertations avec toutes les catégories confondues ont montré la nécessité et l’urgence de la refondation" de l’école, a souligné Mme Thiam.
Il s’agira, a-t-elle ajouté, de bâtir "une école sénégalaise enracinée en Afrique, mais ouverte au monde du 21e siècle", avec un "projet de société, voire la restauration de l’école de la République".
"Cette aspiration à un mieux-être se décline en une vision qui nous permettra d’atteindre l’émergence, à l’horizon 2035, autour des valeurs fortes que sont la solidarité et l’état de droit", a-t-elle encore expliqué.
