L'ancien directeur de la Protection civile Mar Lô a plaidé, jeudi à Dakar, pour l'introduction d'un cours de gestion de risques et catastrophes dans les programmes d'enseignement dès le bas âge, pour une meilleure acquisition des réflexes nécessaires à la prise en charges de ces questions.
"Il serait bon d'intégrer dans les curricula de l'éducation un cours de gestion des risques et catastrophes et de résilience pour habituer les populations dès le bas âge à ces réflexes de prévention et de gestion des catastrophes", a recommandé M. Lô.
Il prenait part à l'ouverture d'un atelier de restitution et de validation des résultats de l'étude sur la revue du dispositif de préparation et de réponse aux catastrophes.
La rencontre présidée par le directeur de la Protection civile, a réuni plusieurs acteurs du Plan d'organisation des secours (ORSEC), dont des représentants de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, des préfets et sous-préfets, des représentants de gouverneurs.
Des élus locaux, responsables d'organisations communautaires et des représentants d'institution financières participaient également à ce séminaire.
"Beaucoup de pays comme Madagascar ont déjà introduit des cours de gestions des catastrophes dans leur système éducatif", a indiqué M. Lô, auteur de documents sur les dispositifs de réponse aux catastrophes et changements climatiques en tant que consultant.
Le Sénégal n'a pas encore pris une telle décision, "malgré une recommandation forte de l'Organisation des Nations unies (ONU) dans le sens d'intégrer ces enjeux dans nos systèmes scolaires et même universitaires", a relevé Mar Lô.
"Il y a un manque de connaissance, de culture, de sensibilisation et de maîtrise des phénomènes de réduction et de gestion des catastrophes par les populations. Il y a même un manque de conscience par rapport à ces phénomènes", a-t-il indiqué en présentant un document de réponse aux catastrophes commandité par l'Etat.
"Nous proposons aux autorités d'introduire des cours de gestion de risques et de catastrophes dans le système scolaire dans les cycles primaire, secondaire et même au niveau supérieur pour que la conscience par rapport à la résilience dans le domaine de la réduction des catastrophes soit développée au niveau des populations", a préconisé ce spécialiste.