Les recommandations issues des Assises de l’éducation nationale, prévues à partir de jeudi, doivent être "effectivement appliquées" pour que ces concertations puissent présenter un certain sens, a estimé mercredi, à Pikine (banlieue dakaroise), le secrétaire général de l’Organisation des instituteurs du Sénégal (OIS), Hamidou Bâ.
"Nous sommes dans une position d’alerte. Nous ne sommes pas contre ces assises, mais nous disons que les recommandations qui en sortiront doivent être effectivement appliquées. Nous ne rejetons pas ces assises, mais il ne faudra pas que cela soit des assises pour rien", a-t-il indiqué.
M. Bâ animait une conférence de presse, à Pikine (banlieue de Dakar), au siège de son organisation, en présence de plusieurs acteurs de l’éducation nationale et de responsables d’autres syndicats d’enseignants.
Les conclusions Assises de l’éducation de 1981 sont à ce jour restés dans tiroirs, a fait valoir Hamidou Bâ dont l’organisation souhaite qu’une "évaluation exhaustive’’ soit faite de ces premières recommandations datant de plus de 30 ans.
"Il ne sert à rien de gaspiller de l’argent pour tenir des assises alors que celles de 1981 sont toujours là. Notre pays est un laboratoire d’idées et de pensées", a-t-il indiqué.
"Nous aimons les palabres et des conclaves qui aboutissent à d’excellentes productions, mais nous pêchons toujours dans la mise en œuvre des recommandations consensuelle formulées", a ajouté le syndicaliste.
Aussi le secrétaire général de l’OIS a-t-il invité les autorités à éviter de se retrouver dans une situation similaire à celle des assises sur l’enseignement supérieur qui selon lui "n’ont jusque-là abouti à rien".
"Il faut rappeler qu’au sortir des assises de l’enseignement supérieur, la communauté universitaire a démarré l’année avec des contestations qui fusent de partout et au bout du compte, un étudiant (Bassirou Faye) a été tué", a dit M. Bâ.