L’administratrice du Fonds de promotion économique (Fpe) a doublement bénéficié de son logement de fonction. Ndèye Khady Guèye a eu le beurre et l’argent du beurre. Selon le rapport de la Cour des Comptes, elle a contracté un bail avec l’agence immobilière D. Camara pour son logement de fonctions à 1 250 000 fcfa par mois.
« Les investigations de la Cour ont permis d’établir que les loyers mensuels, payés trimestriellement par le Fpe, sont reversés par M. Camara par virements bancaires au compte ouvert au nom de Mme Guèye », peut-on lire dans le rapport. M. Camara versait 3 584 800 fcfa par trimestre. Au total, ce sont 75 280 800 fcfa qui sont versés dans le compte de 2006 à décembre 2011.
Dans ses réponses, Ndèye Khady Guèye a nié les accusations de la Cour. Elle a précisé que le logement ne lui appartient pas, contrairement aux soupçons. Toutefois, elle avoue que le logement appartient à une de ses connaissances qui envisageait de le lui céder. « Ayant trouvé une opportunité plus intéressante, je me suis désistée (…). M. Camara me versait directement le produit de la location afin que je procède au versement entre les mains du véritable propriétaire (…). Instruction lui a été donnée de procéder à un versement dans mon compte bancaire, pour une régularisation par moyens à ma convenance », a répondu la dame aux auditeurs.
Mais elle n’a pas pu remettre aux auditeurs la procuration que le « véritable propriétaire » lui aurait faite. Ce qui pousse la Cour à conclure un détournement d’objectif pour s’enrichir. De plus, son logement revenait à 20 millions de francs annuellement à l’Etat, alors que le plafond est fixé à 15 millions.
