La remise hier au chef de l’Etat du rapport 2012 de la Cour des comptes et l’affaire des 4 milliards F CFA du président de la Guinée, Alpha Condé, récemment interceptés par la douane à Dakar, sont les sujets phares traités par les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA.
«Les mauvaises pratiques persistent», titre Sud Quotidien qui met l'accent sur les failles décelées par ce rapport et qui portent sur les missions à l'étranger, la société africaine de raffinage, le programme national de lutte contre le paludisme, et le programme national de lutte contre la tuberculose.
«La cour des comptes fouille la gestion de Wade», ajoutent nos confrères de Walfadjri.
De son côté, Le Populaire parle de «récurrence des pratiques de mal-gouvernance» et que la «Cour des comptes fait cas de manquements dans tous les secteurs, d'abus dans les voyages à l'étranger, la SAR et les collectivités locales ruches de problèmes».
Citant le rapport, le journal EnQuête écrit qu'il y a eu des «micmacs dans l'organisation du pèlerinage à la Mecque». «Le commissariat au pèlerinage coulé de 2007 à 2009», renchérit L'As.
Le Quotidien revient sur l'affaire des 4 milliards d'Alpha Condé et fait état de «conacrie pour rien». Selon le journal, les documents de la banque centrale de Guinée n'étaient pas conformes à l'opération. «Les gabelous sénégalais pas avisés du transfert», note Le Quotidien.
«4,9 milliards déclarés, le double convoyé», précise le journal Libération.
«Sommes-nous un peuple de fraudeurs ?», s'interroge Walfadjri, qui consacre sa Une aux fraudes dans les logements de l'Etat, dans la fonction publique, dans les diplômes, entre autres.
«Je n'irai pas à la DIC (division des investigations criminelles», dit Seydi Gassama dans La Tribune. Le directeur exécutif de la section sénégalaise d'Amnesty international revient ainsi sur la requête du Procureur de la République qui l'invite à se rapprocher de la DIC pour témoigner sur la mort de l'étudiant Bassirou Faye, tué par balle le 14 août dernier à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Et pour apaiser le monde universitaire, L'As informe que «Macky Sall manœuvre ferme» avec des audiences tous azimuts. «Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) exige et obtient d'être reçu seul demain. Pour les étudiants, un problème d'interlocuteurs se pose», explique ce journal.