On peut tout reprocher à Macky SALL, sauf sa parfaite compréhension de la nécessité de changer profondément de paradigme et de culture politique dans notre pays.
Macky SALL a indiqué, dès son accession à la magistrature suprême, une vision claire pour une rupture morale dans la conduite des affaires publiques et un changement de paradigme profond dans les rapports entre les acteurs politiques et le bien public.
Dans l’une de ces premières déclarations publiques, il dira à ses propres partisans : «Je ne protégerais personne ».
L’homme politique imprimait à l’opinion une conviction profonde et un appel à relever le défi de la restauration des valeurs dans notre pays.
Il avait aussi mesuré la grande nécessité de prendre en charge courageusement un combat politique au vrai sens du terme, qui exige que nous remettions la force des valeurs et de l’éthique au cœur du débat national.
Pour lui, ramener les valeurs citoyennes au cœur des préoccupations de notre société, c’est renforcer notre commune volonté de vivre ensemble, fondement d’une société ouverte solidaire mais aussi de toute Nation.
La réponse apportée face à cette crise de civilisation tourne, entre autres, autour des principes d’imputabilité et de transparence, mais aussi de restauration des valeurs et principe citoyens qui ont fondé notre République.
Ce grand défi pour l’instauration d’une nouvelle culture politique fait face à une résistance farouche chez tous les corps sociaux, indépendamment des clivages politiques, sociologiques et même religieux.
Alors que l’appel de Macky SALL aurait dû mobiliser l’ensemble des forces vives de la Nation, les premières résistances à cette mutation indispensable seront issues d’abord des rangs de ses propres partisans de l’Apr.
Déçus, beaucoup d’entre eux regrettent de ne pouvoir bénéficier gracieusement des « délices » du pouvoir comme ce fût le cas du temps du PDS. Comme un Moubarack lô qui avoue piteusement, à demi mot que s’il était nommé ministre de l’économie et des finances il serait resté avec le pouvoir.
Plus généralement, l’asthénie persistante du corps politique sénégalais, piégé dans des schémas d’un autre temps, continue de laisser de la place à un type d’hommes politiques maître dans l’art de la parole et uniquement dans celui-ci.
Il est donc plus qu’urgent, qu’au delà de notre parti, des patriotes de ce pays en phase avec la politique de rupture du Chef de l’Etat se lèvent et l’exprime publiquement encore davantage pour faire taire définitivement ces « lions de cirque » qui n’épatent plus la galerie.
Idrissa SECK : blanchi par la justice, sale pour l’opinion
En effet, qu’il est curieux de voir cette soudaine crispation et cette euphorie d’hommes politiques surgies du passé sombre de notre histoire, et comme par enchantement, prétendre nous faire la leçon et dessiner les contours d’une alternative que les Sénégalais n’ont point demandée.
Idrissa SECK n’est pas une référence vertueuse aux yeux de nos compatriotes.
Pour rappel, l’ancien président, Abdoulaye Wade a exhibé, dans un passé récent, devant toute la presse nationale et internationale, un protocole dans lequel son ancien Premier ministre s’engageait à rembourser des fonds politiques dont il avait été accusé de détournement.
Cet argent ne devait pas retourner dans les caisses de l’Etat mais était, plutôt, destiné à financer une campagne électorale ; celle de Me Wade.
Pour prouver aux Sénégalais sa bonne foi, A. WADE était allé jusqu’à exhibé un document dans lequel Idrissa Seck s’engageait à remettre à Me Wade la somme de 7 milliards F Cfa en guise d’acompte sur les fonds politiques détournés.
Et comme l’a fort justement précisé un de nos camarades dans une tribune publiée récemment, « Idrissa SECK n’a jamais déclaré n’avoir pas pris, mais qu’en substance, personne, jusqu’à l’extinction du soleil, ne pourra le prouver. »
Plutôt que de jouer au mauvais pyromane, il devrait plutôt s’atteler à dire aux Sénégalais ce qu’il a fait de l’argent qu’il avait bien pris du « GAFAGA (porte monnaie en wolof) DE LA RÉPUBLIQUE» puisqu’il affirmait lui même s’être servi non pas du « GAFAGA » de son patron mais bien de celui du pays. Je le cite : « Du gafagam, gafag réwmi la».
Il devient ainsi aisé pour tout un chacun de comprendre que Monsieur SECK ne fait que se retrouver progressivement à sa vraie place aux côtés des pilleurs de la République.
Mais, nul n’est dupe ici M. SECK, et le Sénégalais sait bien que ce spectacle masque mal l’impuissance politique d’un homme, la déliquescence de son appareil politique, l’évanescence irréversibles de ses repères politiques noyer entre un père infanticide et une maison du père sous les eaux de la division.
Avec Macky SALL, le Sénégal poursuivra, plus que jamais, les réformes engagées, n’en déplaisent aux forces rétrogrades et conservatrices d’un systéme politique sclérosé et qui ne peut que porter du tort aux générations futures si nous n’y mettons pas un terme.
Plus que jamais, cette révolution silencieuse doit se poursuivre jusqu’à son terme parce que les Sénégalais le veulent.