Il est le seul joueur parmi les 12 à avoir disputé un Mondial de basket, en 2006 au Japon. Malèye Ndoye, capitaine très discret de la Tanière, a livré, juste avant son départ pour le tournoi de Malaga qui s’est terminé hier, ses impressions par rapport à cette Coupe du monde à venir (30 septembre-14 août 2014).
Le Mondial du basket, c’est bientôt, le 30 août exactement ; la poule du Sénégal est jugée difficile. Pensez-vous avoir les atouts nécessaires pour sortir de ce groupe ou au moins avoir un bon classement ?
Le secret pour faire une bonne participation dans un championnat, c’est la préparation. C’est cela qui définit le résultat à la fin. C’est comme un élève qui doit faire un examen : sans une révision minutieuse on passe à côté. L’exemple de la lutte est aussi là, le lutteur le mieux préparé gagne toujours. C’est une préparation psychologique, physique et mentale. Et si on respecte le programme du coach, je pense qu’on peut réussir un exploit, gagner des matchs dans notre poule entre autres.
Je crois au potentiel de l’équipe, au staff et au programme de préparation. Il faut juste éviter les cafouillages pour ne pas polluer l’environnement de l’équipe. Et pour l’instant, ça va. Après les premiers matchs amicaux, on peut d’ores et déjà avoir un aperçu sur le niveau de l’équipe. Il n’y a pas de secret, il faut travailler, situer les erreurs, les rectifier avant le début du championnat pour augmenter au maximum nos chances.
En tant que cadre et capitaine de l’équipe, quel est votre rôle avec vos coéquipiers ?
Vous savez, parfois, le Championnat d’Afrique de Basket est plus difficile que le Championnat du monde. En championnat d’Afrique, il y a beaucoup de rigueur, c’est intensif et physique alors que pour la Coupe du monde, on respecte les consignes. C’est pour cela que je demande à mes coéquipiers d’être disciplinés, d’éviter les erreurs qui ne pardonnent pas. C’est ce qui arrive aux équipes africaines en Mondial de football, elles manquent d’expérience et de discipline.
Tous les joueurs qui viennent au Championnat du monde de basket évoluent dans des championnats relevés. Dans ces clubs-là, ou on respecte les consignes, ou on ne joue pas. A chaque fois que je discute avec les joueurs, c’est des conseils comme ça que je leur donne. Nous avons de très bons joueurs, il faut juste que chacun essaye de rectifier ses défauts et qu’on ait une cohésion avec un jeu assez simple, séduisant et efficace.
L’apport de Boniface Ndong dans l’équipe, parlez-nous-en ?
Son apport est très important et c’est après qu’on saura pourquoi. C’est l’un des joueurs sénégalais les plus titrés. Il a joué dans les plus grands clubs d’Europe et a joué l’euro-ligue. Il nous apprend des astuces pour jouer dans le haut niveau et abat un travail colossal avec les pivots de l’équipe.
Vous jouez à Levallois, parlez-nous un peu de votre championnat passé ?
En fait juste après le championnat d’Afrique à Abidjan, j’ai enchaîné avec mon club qui préparait la pré-saison. Il y avait un nouveau coach en place et ce n’était pas évident que je retrouve ma place. Mais dès mon arrivée, le coach m’a donné ma chance. J’ai discuté avec lui avant d’aller à l’Afrobasket ; il a suivi avec intérêt le championnat d’Afrique et avec mes coéquipiers de club, ils supportaient tous le Sénégal. Il m’a même dit que c’était dommage de perdre la demi-finale.
Quand je suis revenu, il m’a inséré dans l’équipe, dans le même cadre où j’ai joué avec l’équipe nationale et je pense que cela a facilité les choses pour moi, parce que j’étais le dernier joueur arrivé. La saison s’est bien passée. Nous nous sommes qualifiés aux play-offs mais malheureusement, nous avons été éliminés en quart de final. Mais nous avons fait la série la plus longue en France sans défaite, c’était 10 matchs d’affilée. C’est une satisfaction. Et personnellement, je peux dire que tout s’est bien passé dans l’ensemble.