Les deux premières fortes pluies enregistrées à Dakar, dans la nuit du vendredi, tout comme dans la journée du samedi, ont transformé bon nombre de rues des Parcelles Assainies en véritables ''lacs''. De la devanture de l'agence de la Sde, au quartier Grand Médine, en passant par l'Unité 18 et le monument Sérigne Bara, les flaques d'eaux qui occupent toute la chaussée, contraignent les automobilistes et autres piétons à faire de grands détours.
Longtemps réclamée par les Sénégalais, à travers moult et diverses prières formulées de part et d’autre, la pluie a enfin répondu présent le week-end passé à Dakar, avec des averses relativement fortes par endroit.
Aux Parcelles Assainies (Pa), même si aucun dégât matériel n’a été signalé, le trafic est quelque peu perturbé à certains endroits de la commune. Une situation qui laisse perplexe plus d’un dans ladite localité, où certaines routes sont immergées à chaque hivernage au vu et au su des autorités de la localité.
En atteste la grande flaque d’eau qui occupe toute la chaussée, juste devant l’agence Sde et la Poste des Parcelles Assainies, non loin de la mairie des PA.
Selon Amadou Ndiaye, un riverain, «ce lieu est à chaque hivernage envahi par les eaux». A l’en croire, à l’approche de chaque hivernage, la hantise des eaux à cet endroit précis leur empêche de dormir d’un profond sommeil. Le hic, selon lui, est que «cette eau des pluies est mélangée de l’eau des fosses septiques, ce qui donne cette odeur nauséabonde».
Ce père de famille de trois enfants, indique qu’avant la tombée des pluies, des travaux de débouchage ont été, pourtant, effectués au niveau du petit canal qui s’y trouve.
Hélas, se désole-t-il, «c’est comme si rien n’a été fait ici. Cette petite averse a suffi pour qu’il se crée une marre ici». Une odeur fétide se dégage de cette eau noirâtre, d’où l’inquiétude d’Amadou Ndiaye pour la santé de sa progéniture.
Un peu plus loin, en empruntant la route qui sépare l’Unité 18 à l’Unité 17, une imposante nappe d’eau contraint les piétons à faire de la gymnastique, ou tout simplement à quitter complètement la chaussée pour se frayer un chemin.
A cet endroit, les petits véhicules sont obligés de faire de grands détours. Seules les voitures en bonne état peuvent prétendre braver le petit lac d’eau créé par la pluie du weekend.
Les riverains et passants regardent avec impuissance cet état de fait récurrent à chaque hivernage.
Même décor ailleurs…
Le décor est le même au monument Sérigne Bara, au niveau de l’intersection de l’Unité 25 et l’Unité 24. Les eaux ont occupé le carrefour, ralentissant de manière drastique la circulation des véhicules qui empruntent ce tronçon. Cet axe est tout le temps submergé par les eaux, selon un passant. Le monsieur, la quarantaine sonnée, informe que lors de la campagne pour les Locales du 29 juin dernier, tous les candidats ont parlé des inondations aux Parcelles Assainies.
«Concernant ce croisement (monument Sérigne Bara, Ndlr), certains avaient promis des solutions pour régler définitivement le problème des eaux stagnantes. Mais apparemment, ils ont oublié leurs promesses».
Son compagnon embouche dans le même sens. Selon lui, «il faut des experts pour régler le problème des eaux stagnantes au niveau de beaucoup d’artères aux Parcelles Assainies, car il arrive que des travaux se fassent à ce niveau, sans les résultats escomptés».
A l’en croire, «il faut que le maire de la commune trouve une solution pour régler définitivement ce problème des eaux stagnantes aux Parcelles Assainies».
Toutefois, il informe qu’ailleurs le décor est beaucoup plus désolant, à l’image de «Grand Médine où la situation est catastrophique et cela depuis toujours».
En effet, la route dudit quartier est impraticable au niveau du petit marché en bordure de route. Jamais une solution efficace n’a été trouvée pour épargner aux riverains le calvaire qu’ils vivent à chaque saison des pluies. Les véhicules sont obligés de faire un détour dans le quartier, tandis que certains habitants de la localité se fraient des chemins dans les eaux stagnantes pour parvenir à leur demeure.
L’axe est complètement abandonné par les bus Dakar Dem Dikk et certains mini bus, tout comme les taxis clandos qui vont vers le croisement de l’Unité 26. Aucun dispositif n’est entrepris par les autorités de la localité pour venir en aide à ces populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.
«Dès que le ciel est orageux, nous n’avons plus la quiétude dans ce quartier», explique avec amertume Mbaye Niang, apprenti menuisier. Le jeune garçon, dont l’atelier jouxte la flaque d’eau, informe que c’est la routine à chaque hivernage et jamais une solution efficace n’a été prise à Grand Médine. Les habitants de ce quartier populeux sont obligés de remplir des sacs de sable qu’ils disposent tout au long de la route pour empêcher à l’eau de pluie de pénétrer dans les concessions.