Le chef du village de Djifanghor (sud), Idrissa Sagna, a plaidé lundi pour le retour des déplacés à Ziguinchor et en Gambie, précisant qu’ils souhaitent eux-mêmes retourner au bercail.
"Les personnes déplacées à cause de la crise casamançaise veulent retourner au village. Nous avons entamé les démarches administratives, mais jusqu’ici nous n’avons eu de réponse satisfaisante. Nous demandons l’aide de l’Etat, pour qu’elles puissent retourner au village", a dit M. Sagna dans un entretien avec l’APS.
Selon lui, la plupart de ces personnes obligées de fuir leur lieu d’habitation à cause des violences en Casamance (sud) sont des veuves.
Idrissa Sagna affirme que certains des déplacés vivent à Ziguinchor, et les autres en Gambie.
"La plupart des déplacés sont à Ziguinchor. Ils ont demandé à retourner au village parce qu’ils vivent dans des conditions précaires", a-t-il signalé.
M. Sagna a tenu à rappeler que les habitants de deux quartiers de son village ont souffert des attaques de bandes armées.
"Ils vivent dans des conditions très difficiles à Ziguinchor. Ils n’arrivent pas à assurer leur vécu quotidien. Ce sont des femmes qui n’ont aucun soutien. Elles veulent retourner dans leur village natal, mais elles n’ont pas de moyens" pour s’y installer à nouveau, a-t-il expliqué.
Certains des habitants de Djifanghor ont tenté le retour au bercail, mais ils n’ont pas bénéficié de l’aide autorités publiques et des organisations non gouvernementales, selon le chef du village.
"Leurs maisons sont en paille. Ils sont retournés au village, mais ils n’ont pas les moyens de construire des habitations en dur", a-t-il ajouté.
Il a évoqué d’autres problèmes auxquels sont confrontés les habitants de son village. "Tous les vergers ont été attaqués par +la mouche de la mangue+. Nous ne parvenons pas à récolter nos mangues, comme nous le faisions auparavant. Autrefois le paysan vivait dans l’aisance parce qu’il gagnait 600.000 francs CFA après avoir récolté et vendu ses mangues", a-t-il dit.