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Sud Quotidien N° 6394 du 25/8/2014

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Evacuation de Bibo Bourgi en France: La déense s’en remet à Macky
Publié le lundi 25 aout 2014   |  Sud Quotidien


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© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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La demande d'évacuation pour raisons médicales, en France, de Bibo Bourgi rejetée par la Crei, les avocats conseils du présumé témoin-clé dans l'affaire Karim Wade ont fini par solliciter l'arbitrage du Chef de l'Etat Macky Sall pour permettre à leur client d'aller se faire soigner hors du Sénégal. En conférence de presse tenue, ce samedi 23 août, ils ont en effet lancé un magistral SOS au chef de l'Exécutif, tout en exigeant le renvoi du procès de Karim Wade.

Le niet catégorique de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) de permettre à Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi d’aller se soigner en France a bien fini de faire sortir de ses gonds la défense de celui qui est perçu comme le témoin-clé dans l’affaire Karim Wade ou du moins présumé le complice de l’ancien ministre d’Etat libéral, dans le feuilleton de la traque des biens dits mal acquis. En conférence de presse organisée avant-hier, samedi 23 août, les avocats de Bibo Bourgi ont ainsi dénoncé avec fermeté la décision du juge Henry Grégoire Diop et de la Crei de laisser Bibo Bourgi aller se faire soigner en France, une décision qualifiée tout au plus de « scandaleuse ».

Tour à tour, Mes Corinne Dreyfus Schmidt, Papa Leïty Ndiaye et cie se sont insurgés contre un avis dit assez voisin de la « non-assistance à personne en danger » avant de plaider, encore une autre fois, pour l’évacuation immédiate de leur client vers la France. Et cela est d’autant plus motivé, selon eux, que quatre médecins ont confirmé l’urgence d’aller faire soigner Bibo Bourgi hors du pays avec trois rapports qui attestent de la gravité de son état.

Pour remédier à une telle situation, la défense de Bibo Bourgi a fini par exiger le renvoi pur et simple du procès de Karim Wade pour laisser à son client le temps de se soigner, lançant au passage un appel à l’Ordre des Médecins et de l’organisation « Médecins sans frontières ». Qui pus est, face à la détermination de la Crei de maintenir Bibo Bourgi au Sénégal, ces avocats se sont dits prêts à rencontrer Macky Sall pour le sensibiliser sur la situation de leur client, actuellement dans l’impossibilité de comparaître.

Pour autant, la défense n’a pas manqué de lancer un SOS à l’endroit du président de la République, Macky Sall, pour sauver la vie de leur client, quitte à faire fi de la séparation des pouvoirs. « Nous ne demandons qu’une chose, le renvoi du procès quelques semaines pour permettre à Bourgi de se soigner », a dit avec fermeté Me Corinne Dreyfus Schmidt.

AFFAIRE BIBO BOURGI - LA RADDHO EXIGE LE RESPECT DU «DROIT A LA VIE ET A LA SANTE»

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a tenu, par le biais d’un communiqué en date, de ce samedi 23 août, à exprimer sa vive préoccupation face au refus « catégorique » des autorités judiciaires de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) d’accorder l’autorisation à Bibo Bourgi pour aller se soigner en Europe « où le plateau médical est plus élevé ».

Réagissant à ce nouveau développement dans le procès Karim Wade qui défraie actuellement la chronique, Aboubacry Mbodji et cie se sont démarqués de la décision de la Cour chargée de mener la traque des biens dits mal acquis, relativement au cas Bourgi, témoin dit de premier ordre dans le jugement de l’ancien ministre d’Etat libéral Karim Wade. Et le texte de la Raddho d’établir : « Malgré les rapports présentés par les autorités médicales et les nombreux appels lancés par les avocats de … Bourgi, les autorités judiciaires de la Crei persistent et signent qu’elles ne pourraient autoriser l’évacuation du malade vers d’autres services mieux outillés pour lui assurer des soins appropriés ».

Or, considérant que la vie d’une personne prime sur les raisons évoquées par les autorités judiciaires de la Crei, l’organisation droit-de-l’hommiste a demandé, par conséquent, à l’Etat du Sénégal de veiller « au strict respect du droit à la vie et à la santé, consacré par la Constitution nationale et les instruments juridiques régionaux et internationaux qu’il a signés et ratifiés ».

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