La section sénégalaise de la Société internationale pour les droits de l'homme (SIDH/Sénégal) nouvellement portée sur les fonts baptismaux veut promouvoir davantage le respect des droits socio-économiques et culturels afin d’apporter ''une plus value au développement humain'', a déclaré samedi son président Me Ousseynou Faye.
‘’Dans notre action nous nous inscrirons sur une ligne qui consistera à quitter les chantiers battus pour insister sur le respect des droits de la première et de la deuxième génération, c’est-à dire ce que nous appelons les droits créances qui sont les droits socio-économiques’’, a dit Me Faye au cours de l'Assemblée générale d’installation des membres de sa structure.
Cette rencontre qui réuni des personnalités de la société civile dont le président de la branche sénégalaise d’Amnesty International Seydi Gassama et le directeur exécutif de la COSIDEV Amadou Kanouté a été axée sur ‘’L'action des organisations de la société civile dans une société fortement polarisée par les politiques".
‘’Les droits économiques et culturels constituent le parent pauvre du combat de la société civile. Les droits de nature politique et électorale sont plus coquettes parce qu’ils bénéficient plus de l’attention de la presse’’, a analysé Me Ousseynou Faye, avocat au barreau de Dakar.
Selon lui, ''dans des sociétés de développement comme les nôtres, il est très utile de développer des droits économiques, sociaux et culturels''. ‘’Nous avons décidé de nous pencher davantage vers ces droits pour combattre de façon effective cette préoccupation indispensable à tout progrès humain’’, a-t-il dit.
Mais pour le président de la SIDH/Sénégal le combat des organisations de défense des droits de l’homme ''reste le même''. ‘’Ce sont les approches qui peuvent être différentes, a-t-il concédé, avant de promettre une collaboration sincère et crédible’’ avec les autres organisations de la société civile.
‘’Avec la naissance de cette structure, c’est la famille qui s’agrandit aussi bien en qualité qu’en quantité (…) le principal combat d’une organisation de la société civile reste sa crédibilité, son indépendance (y compris financière), son impartialité et son équidistance’’ , a rappelé Seydi Gassama au cours des ''échanges sur la situation du pays'', marquée par ''la crise universitaire et les tensions politiques’’, selon lui.