Le Sénégal a subi une baisse pluviométrique d’environ 300 mm en 30 ans, du fait du réchauffement climatique, révèle un document tiré d’une étude présentée samedi, à Thiès, lors de l’atelier sur le projet ‘’50 partenariats communaux sur le climat à l’horizon 2015’’ entre Thiès et la ville de Solingen (Allemagne).
Les villes de Thiès et Solingen (Allemagne), jumelées depuis plusieurs années, ont noué un partenariat à travers le projet ‘’50 partenariats communaux sur le climat à l’horizon 2015’’, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.
Une délégation de la ville allemande a achevé vendredi à Thiès une mission de 4 jours axée sur la protection du climat et l’adaptation au changement climatique.
Selon l'étude, ces tendances actuelles de réchauffement climatique devraient se poursuivre et s’intensifier au niveau du sahel où il est prévu un réchauffement de 3° à 5° d’ici 2100, accompagné selon les régions d’une augmentation ou d’une diminution des précipitations.
Face à la dynamique démographique et la pression environnementale, le Sénégal, avec un taux d’accroissement inter censitaire de 2,7% par an, connait un taux démographique très important, note le document, soulignant que d’ici 2015, la population va doubler à prés de 20 millions d’habitants.
Le Sénégal a connu aussi une dégradation des terres, des sols qui s’érodent, entrainant une baisse de leur fertilité et des rendements moins importants. A cela s’ajoute une destruction des écosystèmes et leurs fonctions, dont la régulation et la perte de biodiversité, précise-t-on.
Selon le document, cette situation de changement climatique a aussi entrainé des inondations plus fréquentes, des hausses de températures, une dégradation de l’environnement urbain, l’insécurité alimentaire, des conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs, une réduction de la disponibilité de l’eau pour l’irrigation, ainsi qu’une désorganisation du système socio-économique.