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Sud Quotidien N° 6391 du 21/8/2014

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Compétence de la CREI à juger Karim Wade et ses co-accusés: La Raddho fait part de ses craintes
Publié le vendredi 22 aout 2014   |  Sud Quotidien


Les
© aDakar.com par MC
Les Sénégalais aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux
Dakar, le 29 juin2014- Le Sénégal élit les conseillers municipaux et départementaux de ses différentes collectivités. Plusieurs personnalités ont accompli ce matin leur devoir citoyen. Photo: Aboubacry Mbodj, Secrétaire général de la Raddho, supervise les élections


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La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) n’est pas rassuré par la tournure que prend le procès de Karim Wade et ses co-accusés. Dans un communiqué parvenu hier, mercredi 20 août à notre rédaction, dénonçant les «multiples violations constatées» , elle plaide pour le respect de l’Etat de droit. Elle a notamment invité «la Magistrature assise à faire preuve d’indépendance dans le traitement des dossiers tant à l’égard des parties au procès qu’à celui du Ministère public lui-même».

«La RADDHO considère que les faits pour lesquels Monsieur Karim Wade et ses co-accusés sont attraits devant la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI) ne sont pas détachables de sa fonction ministérielle», écrit la Raddho dans ce document. Non sans préciser, «ce qui compte c’est le contexte dans lequel les faits incriminés se sont déroulés et non le moment où les poursuites ont été déclenchées».

L’organe de défense des droits de l’homme exprime ainsi «sa profonde inquiétude quant à la probabilité de voir le procès de Monsieur Karim Wade et ses co-accusés être équitable». Outre ces craintes, elle s’interroge également sur la quasi simultanéité entre l’élection d’Abdoulaye Baldé en qualité de maire et le déclenchement des dites poursuites en son encontre.

Réitérant son adhésion pleine et entière à la politique de promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption sous toutes ses formes, elle rappelle «qu’aucune politique, si louable soit-elle, ne saurait éluder le strict respect des droits et libertés de la personne humaine».

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