Les derniers propos tenus hier par l’ancien ministre, Samuel Sarr, devant le Procureur avant sa mise sous mandat de dépôt pour offense au chef de l’Etat, entre autres, sont largement relayés par les quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA.
«La bravade de Samuel Sarr face au juge…avant d'être envoyé à Rebeuss», titre Le Populaire, soulignant que l'ancien ministre a reconnu les faits et se déclare «otage de Macky Sall».
Le journal explique qu'il est inculpé pour «manœuvre et acte de nature à troubler la sécurité publique, à attenter et à saper le moral des populations, diffusion de fausses nouvelles et offense au chef de l'Etat».
A la Une de Walfadjri, M. Sarr soutient : «J'ai l'impression d'avoir été enlevé. Macky est à la tête d'une colossale fortune. Avant 2000, il peinait à payer ses loyers».
«J'ai été enlevé par le pouvoir», ajoute Samuel Sarr à la Une de Direct-Info. Selon Sud Quotidien, il rejoint Karim Wade à Rebeuss.
De son côté, le journal EnQuête parle de «sale temps pour les Wadistes» car, en plus de Karim Wade et de Samuel Sarr, l'ancien ministre libéral, Babacar Ndao, est également arrêté pour escroquerie foncière.
Le garde des sceaux, Me Sidiki Kaba, apporte la réplique sur l'affaire Samuel Sarr et affirme que «le Sénégal est un Etat de droit».
Sur les relevés bancaires attribués par Samuel Sarr à Macky Sall, Libération précise qu'ils sont «faux» et que «le logo figurant sur ces derniers n'était plus utilisé à la date du 8 juin 2007».
Parlant de politique, L'As revient sur cette rencontre entre le président Macky Sall et le secrétariat exécutif de son parti, l'Alliance pour la République (APR) et de ses jeunes et titre : «Macky dope ses proches et les envoie au front». «Mes réalisations sautent à l'œil, défendez-les sans polémique», lance le chef de l'Etat dans le même journal.
«Macky va en guerre contre le Pds (parti démocratique sénégalais)», écrit L'Observateur à sa Une. Dans le journal, le chef de l'Etat martèle : « Je ferai face à cette opposition sans foi ni loi. Personne ne pourra faire barrage à la justice. L'APR aussi doit faire face, nous ne devons pas raser les murs».