Le 7ème art est en deuil. Le cinéaste sénégalais, El Hadj Momar Thiam est décédé hier, mardi à son domicile à la Patte d'Oie Builders à l'âge de 84 ans des suites d'une longue maladie. Enterré le même jour, il dort à jamais au cimetière musulman de Yoff.
L’ange de la mort a encore fait parler de lui. Il a emporté le cinéaste sénégalais Momar Thiam. Contraint de rester loin des salles de cinéma par une longue maladie, l’homme était présent de par son engagement et son amour pour le 7ème art. Aujourd’hui, avec sa disparition, c’est une perte énorme pour le cinéma.
Agé de 84 ans, il a rendu l’âme hier, mardi 19 août, à son domicile à la patte d’oie Builders, laissant dernière lui une famille qu’il chérissait énormément. Momar Thiam à qui le monde du cinéma a rendu un hommage bien mérité, cette année à Sorano, faisait partie des pionniers du 7ème art avec Ousmane Sembène, Ives Badara Diagne entre autres. Il fut aussi l’auteur du film le plus célébré des années 1975 et 76 « Baks ».
Une œuvre qui dénonce le fléau du chanvre indien, notamment son trafic et sa consommation. Ce film, selon l’agence de presse sénégalaise, est considéré jusqu’à nos jours comme celui ayant enregistré au plan de la production nationale le plus grand nombre d’entrées dans les salles obscures au Sénégal. Président de l’association des cinéastes sénégalais de 1987 à 1992, Momar Thiam a été inhumé le même jour devant une forte présence de ses pairs au cimetière musulman de Yoff.