Quelques heures après sa passation de services, le nouveau recteur, Pr Ibrahima Thioub, a fixé les grandes lignes de sa démarche à la tête de l’université. Il appelle à un environnement participatif et surtout efficace.
Le nouveau recteur a, à l’occasion de sa première conférence de presse, insisté sur son engagement entier au service de l’université : «Je voudrais rassurer toutes et tous que je m’emploierai de toutes mes forces avec la collaboration de tous les acteurs étatiques à faire un meilleur usage les ressources que l’Etat et la Nation ont mises à la disposition de notre institution. Il s’agit de mettre les personnels enseignants et de recherche et les personnes administratives, techniques et de service dans les meilleures conditions pour l’accomplissement de leur tâche de formateurs des apprenants et de chercheurs au profit de la société.» Pour lui, les maîtres-mots de sa gestion seront la rigueur, l’efficacité, l’efficience et la transparence dans les ressources de l’université pour mettre celles-ci au service exclusif de la recherche et de l’enseignement. Alors que la question des franchises universitaires est au cœur de l’actualité, le recteur tient à leur application effective. Pour lui, «il sera important que tous les acteurs en connaissent l’esprit et surtout la totalité de la lettre. Une compréhension partielle et limitée de celle-ci est, en partie à l’origine de certaines difficultés auxquelles nous sommes confrontés fréquemment.»
Le Pr Ibrahima Thioub a insisté sur sa volonté de faire avec le soutien des autorités étatiques pour lever les sources les plus fréquentes de tension à l’Ucad. Dans la pratique, il opérera à la prise en charge régulière des salaires, des heures complémentaires, de la couverture médicale, des voyages d’études, des bourses d’études, des questions de logement afin d’avoir un espace académique apaisé. Mais cette tribune a surtout été pour lui l’occasion de fixer ses grandes priorités : «Nous nous donnons dans l’immédiat comme objectifs entre autres la régularisation du calendrier universitaire à inscrire dans un timing maîtrisé par une résorption du gap qui télescope les années universitaires depuis des années. La poursuite de la dématérialisation des procédures administratives par un usage accru des technologies de l’information et de la communication pour en finir avec les pertes de temps occasionnées par les inscriptions, les paiements des prestations périodiques. L’institution d’une carte d’étudiant unique, valable pour toute la durée de la scolarité de l’étudiant, qui n’aura plus besoin de passer par de multiples procédures administratives, chaque année universitaire satisfaire les conditions d’étude.» Cette déclaration de politique générale intègre également la mise sur pied au sein de chaque établissement, d’une organisation étudiante crédible, démocratique, représentative des étudiants de l’institution qui permettra d’avoir un interlocuteur valable.
Dans le même temps, cela devra concourir à l’application rigoureuse, concertée des 78 recommandations issues de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur, du programme des réformes prioritaires 2013-2017, du contrat de performance de l’Ucad signé en 2012-2016. Le recteur conclut : «J’invite tous les acteurs et actrices à reprendre conscience et à croire plus que jamais en notre pays et en ses formidables ressources humaines qui ne demandent qu’à être mobilisées pour le bien de chacun et de tous. Je propose un pacte de vérité qu’il ne m’arrivera jamais de violer. Guidés par l’audace de l’espoir, nous triompherons ensemble, des difficultés du présent.»