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Sud Quotidien N° 6389 du 19/8/2014

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Traque des biens supposés mal acquis- Convoqué ç la Crei, lundi: Abdoulaye Baldé prié de repasser le 26 août
Publié le mercredi 20 aout 2014   |  Sud Quotidien


Abdoulaye
© Autre presse par DR
Abdoulaye Baldé, ancien ministre sous Wade


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Le président de l’Union centriste du Sénégal(Ucs) et maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé est sorti libre hier, lundi 18 août, des locaux de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Convoqué par le procureur spécial de la Crei quelques jours seulement après avoir donné les justificatifs de la licéité de ses biens, Baldé est cependant prié, à l’issue d’un face-à-face de près de deux tours d’horloge, de se présenter de nouveau devant la juridiction le mardi 26 août prochain.

Recherché depuis jeudi dernier par les éléments de la Gendarmerie nationale, soit quatre jours après avoir présenté les preuves de la licéité de ses biens, c’est finalement hier, lundi 18 août, que le chef de file de l’Union centriste du Sénégal(Ucs) s’est présenté aux autorités de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Abdoulaye Baldé était accompagné de ses avocats, Me Demba Ciré Bathily et Clédor Ly. A l’issue d’un face-à-face de près de deux tours d’horloge, le président de l’Union centriste du Sénégal est ressorti libre comme le vent.

Cependant, à sa sortie des locaux de la Crei, Baldé n’a pas fait de déclaration. Lui qui avait l’habitude, aussitôt après sa rencontre avec le procureur spécial, de s’adresser à ses militants et à l’opinion nationale à travers une déclaration à la presse comme ce fut le cas lors de ces deux précédentes convocations, a tout simplement préféré garder le silence pour cette fois-ci, aussi étrangement que cela a paru.

Tout de blanc vêtu et en mode lunette de soleil, l’ancien directeur exécutif de l’Anoci, aussitôt sorti des locaux de la Crei, n’a pas mis de temps pour regagner une 4x4 de couleur rouge qui l’attendait devant le portail de sortie de l’immeuble qui abrite la Crei, sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Pas même un mot de remerciement à l’endroit de ses militants et ses sympathisants qui étaient venus, en grand nombre, pour lui apporter leur soutien. Même la presse n’a eu droit à son rendez-vous habituel au siège de son parti où Baldé avait l’habitude de revenir sur son face-à-face avec le procureur spécial.

C’est plutôt Me Demba Ciré Bathily qui a fait office de porte-parole du jour. Dans une brève déclaration, l’avocat a informé à la presse que son client est prié de repasser de nouveau à la Crei la semaine prochaine. «On s’est présenté devant la commission et on est convoqué pour le 26 août prochain parce que la commission estime qu’elle doit prendre davantage connaissance du dossier», a-t-il ainsi déclaré à la presse. Avant de poursuivre : «C’est tout. Il n’y a pas d’autres commentaires, c’est terminé, c’est juste ça». C’est à l’issue de ces propos que la voiture de Baldé a pris la direction des Amladies où se trouve son domicile. Arrivé sur les lieux aux environs de 15 heures, dans un air très calme, le maire de Ziguinchor est retourné chez lui de la même manière.

Il faut également signaler que la police avait mis en place un important dispositif pour parer à d’éventuels débordements. Ainsi, les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) ont quadrillé la face principale de l’immeuble abritant les locaux de la Crei. Ces derniers ont même interdit tout rassemblement de personnes sur l’avenue Cheikh Anta Diop aux abords dudit immeuble. Il a été même interdit aux bus et autres véhicules de transport en commun de marquer un arrêt devant l’immeuble pour prendre les clients.

Pour rappel, Abdoulaye Baldé fait objet de poursuite dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis par la Crei de même que Karim Wade. Il a été sommé de justifier cinq (5) milliards de F CFA que lui reproche ladite Cour. Le 11 août dernier, il avait déposé pas moins de mille (1000) pages pour répondre à la mise en demeure servie par le Procureur spécial, Alioune Ndao. Le jeudi 14 août, soit trois (3) jours après qu’il a déposé ses justificatifs, des gendarmes s’étaient présentés chez lui pour le cueillir mais c’est sans ce dernier qu’ils ont dû quitter les lieux vers 18 heures.

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