Les quotidiens parvenus mardi à l'APS sont partagés entre la chronique du procès Karim Wade et l'évocation des suites de l'affaire Bassirou Faye, du nom de l'étudiant mort à l'université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar lors d'affrontements entre des policiers et des étudiants.
"Sans surprise, la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) décrète sa compétence à connaître de l’affaire Karim Wade. En conséquence de quoi le jugement va se poursuivre. Le juge Henry Grégoire Diop a motivé sa décision rendue hier (lundi), au cinquième jour du procès", fait savoir Walfadjri quotidien.
"L'étau se referme sur Karim Wade", estime Enquête, en résumant la séance de lundi de ce procès pour enrichissement illicite présumé du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et de ses co-inculpés. M. Wade est appelé à justifier un patrimoine de 117 milliards de francs CFA.
Enquête relève lui aussi que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) s’est déclarée compétente pour juger l’ancien ministre, rejetant une requête des avocats faisant valoir que seule une Haute Cour de justice devrait juger Karim Wade.
Henri Grégoire Diop, le président de la CREI, et ses pairs "ont déclaré irrecevable l’exception soulevée par les avocats de la défense. La CREI est bel et bien compétente pour juger Karim Meïssa Wade, Bibo Bourgi et Cie", informe de son côté le journal Le Quotidien.
"La défense de Wade fils vient de perdre une manche devant le tribunal d'exception. Les choses vont s’emballer pour nous conduire peut-être vers la vérité", espère Direct Info dans son billet quotidien. "Premier revers des avocats de Karim", renchérit Sud Quotidien.
Sur cette base, les avocats de Karim Wade ont décidé de se rabattre sur la Cour suprême, selon le journal Le Quotidien. Il annonce ensuite pour mercredi la reprise de l’audience de ce procès inscrit dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis.
"Le procès encore suspendu, le délibéré sur l’exception de sursis à statuer attendu demain", indique L’Observateur. "Durant plus de cinq heures, écrit-il, le procès de Karim Meïssa Wade est (resté) concentré sur l’exception de sursis à statuer développée, hier lundi, par ses avocats".
"Estimant qu'il y a 7 recours pendants devant des juridictions sénégalaises, les avocats de Wade-fils ont demandé à la cour de surseoir en attendant que ces recours soient vidés", explique L’Observateur. Selon ce journal, "le procès suspendu pour une journée, s’ouvrira demain mercredi, avec le délibéré sur cette exception".
Pour le reste, une partie de la livraison de mardi de la presse quotidienne demeure intéressée par les suites de la mort de l’étudiant Bassirou Faye, décédé jeudi des suites de ses blessures lors d’affrontements entre des policiers et des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Les étudiants manifestaient pour réclamer le paiement de leurs bourses, quand les échauffourées ont éclaté dans le campus social et sur l’avenue Cheikh Anta Diop notamment. Ce drame dérivait de ces affrontements.
"Macky Sall au chevet des étudiants et du policier blessé", annonce le quotidien national Le Soleil, par exemple. Le président de la République "s’est rendu, hier (lundi), à l’hôpital Principal de Dakar pour s’enquérir de l’état de santé des 6 étudiants et du policier blessés au cours des violents affrontements survenus, jeudi dernier, au campus universitaire de Dakar", écrit le journal.
"Macky prend les choses en main" et "annule sa tournée économique pour gérer la crise universitaire", note Le Populaire. "Au chevet des blessés, indique ce journal, le chef de l’Etat +peiné+ par ce qu’il a vu, déplore +autant de violence physique+".
"La crise brise les ailes de Macky", à en croire La Tribune, faisant allusion à la décision du chef de l’Etat d’annuler la tournée économique qu’il comptait entreprendre à partir de ce mardi dans les régions du nord du pays. Il reste que Macky Sall "a besoin de plus d’engagement, de plus de sérénité, pour refaire son image gravement ternie…".
L’As écrit par ailleurs que l’identification de l’auteur du tir fatal à Bassirou Faye relève d’un casse-tête chinois à l’état actuel des choses. Libération pour sa part annonce que des experts belges et français sont attendus à Dakar ce mardi.