L’intersyndicale des travailleurs du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) a invité lundi à Dakar l’Etat à payer à temps les bourses des étudiants afin d’éviter les crises répétitives à l’Université.
''Payer les bourses à temps devient plus que jamais un impératif. Nous demandons à l’Etat de payer les bourses à temps’’, a dit Adama Sène, secrétaire général de la section COUD de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS).
S’exprimant lors d'un point de presse sur la situation de crise à l’université Cheikh Anta Diop de de Dakar, M. Sène a signalé que ‘’le COUD est aujourd’hui en deuil, et nous demandons que le fautif soit puni par la loi et que l’Etat sauvegarde les intérêts de la nation en payant aux étudiants leurs bourses qui leur sont dues de droit’’.
''Nous sommes choqués, indignés par cette situation contre nature et nous condamnons la violence qui sévit dans le campus et nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités face à la situation actuelle’’, a-t-il soutenu au nom de l'intersyndicale.
Bassirou Faye, étudiant en math-physique, a succombé à ses blessures, jeudi, après avoir reçu une balle lors d'une manifestation d’étudiants réclamant le paiement de leurs bourses au campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Ces manifestations sont aussi à l’origine d’importants dégâts matériels que le Coud trouve du mal à réparer faute de moyens financiers, a relevé le syndicaliste.
‘’Le campus social devient méconnaissable après chaque +front+ et nous trouvons d’énormes difficultés pour réparer les pertes faute d’argent alors que notre budget ne grandit pas depuis 3ans’’, a-t-il indiqué.
Les travailleurs de l’intersyndicale composée de la CNTS, CNTS/ FC, du SATUC et du SINTRAS déplorent leur manque ''d’implication dans les événements qui se déroulent dans le campus social, qui n’a jamais reçu la visite des autorités étatiques depuis sa création en 1956’’.
En attendant la tenue des assises sur l’éducation , prévues la semaine prochaine, l’intersyndicale demande à l’Etat de ''prendre ses responsabilités dans le fonctionnement des affaires estudiantines''.