Le SAEMSS-CUSEMS ‘’souhaite que la +raison d’état+ ne l’emporte pas sur la +vérité des faits+’’ dans l’enquête sur la mort par balle de l’étudiant Bassirou Faye et exige que les ‘’responsabilités soient clairement situées'’.
‘’Tout en manifestant sa crainte profonde de voir cette énième enquête finir comme toutes celles qui l’ont précédé – tel le cas de l’étudiant Balla Gaye – le SAEMSS-CUSEMS souhaite que la +raison d’état+ ne l’emporte pas sur la +vérité des faits+ en ce qui concerne la mort par balle de l’étudiant Bassirou Faye’’, écrit le syndicat d’enseignants dans un communiqué reçu lundi à l’APS.
‘’Aussi exige-t-il que les responsabilités soient clairement situées et les décisions idoines prises au plus haut niveau et dans les meilleurs délais pour la remise sur orbite notre système universitaire’’.
Bassirou Faye, étudiant en math-physique a succombé à ses blessures, jeudi, après avoir reçu une balle lors d'une manifestation d’étudiants réclamant le paiement de leurs bourses au campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
L’adjoint du procureur près le tribunal hors classe de Dakar, Amadou Seydi, a indiqué dimanche que le Sénégal a décidé de mettre à contribution la communauté internationale, pour aider dans l’enquête sur cette mort.
Le président de la République Macky Sall a donné dimanche à Dakar l’assurance qu’une enquête rigoureuse allait être menée, pour que toute la lumière soit faite sur la mort de l’étudiant Bassirou Faye.
Dans son communiqué, le SAEMSS-CUSEMS ‘’exige le retour à la vocation fondamentale de l’université qui divorce d’avec les scènes de violences quotidiennes notées au niveau des campus universitaires en général et celui de Dakar en particulier’’.
Pour le syndicat, ‘’les problèmes de l’université vont bien au delà des retards de paiement des bourses. C’est tout le système éducatif en général et universitaire en particulier qui devrait être refondé et repensé’’.
Ses responsables ont fustigé ‘’la volonté des autorités de faire passer des réformes par la violence et l’autoritarisme, en lieu et place d’une démarche participative et inclusive, basée sur le dialogue et la concertation avec tous les acteurs du système éducatif, du Préscolaire au Supérieur’’.
Le SAEMSS-CUSEMS rappelle que ‘’l’une des principales missions régaliennes de l’état est d’assurer l’éducation et la formation à tous les jeunes sénégalais’’.