L’Union nationale des coopératives artisanales d’art, de production et de service du Sénégal (Uncaapss) a plaidé, vendredi à Dakar, pour la levée des obstacles à l’accès de ses membres au fonds de garantie dédié à l’artisanat. Ils l’ont dit lors d’un atelier.
«Actuellement, il existe un fonds de garantie pour l’artisanat. Et nous demandons à l’Etat de lever les contraintes liées aux financements dont les artisans ont besoin», a dit Oumar Niang, un membre de l’Uncaapss, lors d’un atelier de structure. M. Niang, par ailleurs Secrétaire général de l’Union régionale de la coopérative des artisans menuisiers de Saint-Louis, signale que l’atelier a permis d’identifier «les difficultés auxquelles les artisans sont confrontés, notamment en ce qui concerne [...] le financement [de leurs activités professionnelles] et l’équipement des ateliers».
«A un artisan, a-t-il expliqué, il faut de l’argent pour faire convenablement son travail. En plus de l’argent, il y a la matière première, les équipements, etc. Si on parvient à avoir ces financements, certains de nos problèmes seront de mauvais souvenirs».
M. Niang a évoqué la question des importations de meubles qui, selon lui, «freinent le développement de la menuiserie de bois locale».
«Le mobilier importé pose problème. Et pourtant, les menuisiers locaux sont capables de fabriquer le genre de meubles importés ici. Mais faute de financements ou d’équipements, ils ne peuvent pas le faire», a-t-il signalé. «Nous sommes confrontés au problème de l’importation des meubles, alors que le potentiel local est là. Nos artisans peuvent faire ce genre de meubles. Pour nous, il suffit d’être équipés pour participer au développement du pays», a expliqué Oumar Niang. «Pour le financement des activités et l’équipement de ses membres, l’Uncaapss a reçu une aide de l’Union européenne», a indiqué son président, Mor Awa Diop.
«Nous avons reçu un fonds de l’Union européenne, qui s’élève à plus de 100 millions de francs CFA. Et l’Uncaapss a fait un apport de 16 millions de francs CFA», a rappelé M. Diop. «La plus grande partie du fonds était destinée à notre formation, à l’achat de matériel informatique et d’un véhicule d’un montant de 10 millions de francs CFA destinés aux consultants ayant assuré la formation», a-t-il expliqué.