Le ministre le la Culture et du Patrimoine, Abdoul Aziz Mbaye, a magnifié lundi l'œuvre littéraire qui, dit-il, constitue un moyen de communication avec le monde et donne accès à la diversité des réalités et des expériences culturelles.
‘’Elle dessine des ponts interculturels de façon à privilégier une plus grande harmonie entre les cultures’’, a-t-il dit, en présidant la cérémonie d’ouverture de la 14e édition de la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK).
Prévue pour se tenir en six jours, cette foire est organisée par le ministère de la Culture et du Patrimoine sous sous le thème : "Le livre et la diversité culturelle", avec comme pays invité d'honneur la Côte d’Ivoire.
Elle se tient en partenariat avec le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Paraphrasant le professeur Djibril Samb, parrain de cette 14ème édition de la FILDAK, M. Mbaye a estimé qu’il n’y avait pas d’avenir sans mémoire, parce que la mémoire rend possible l’avenir en le reliant à la fois au passé et au présent.
‘’Il s’agit donc, a-t-il dit, de plaider non pas le retour au passé, mais un détour par le passé, non pas la rumination nostalgique du passé, mais sa réactualisation novatrice dans les desseins d’avenir de l’Afrique noire en pleine et inévitable mutation.’’
La FILDAK est un moment majeur du calendrier des manifestations culturelles africaines et, fait de Dakar, en étant ainsi un lieu de rencontre privilégié pour les professionnels du livre, a souligné le ministre de la Culture et du Patrimoine.
‘’C’est aussi un moment de promotion pour les auteurs et leurs ouvrages et un espace de grande délectation pour les lecteurs et les nombreux visiteurs’’, a-t-il confié, précisant que c’est surtout un cadre d’expression d’une saine émulation où triomphe la qualité.
Il a relevé l’importance du livre à côté, a-t-il signalé, des puissantes technologies modernes, en tant qu’il est porteur de diversité culturelle. ‘’Qu’est-ce que le genre humain depuis l’origine des siècles ?’’, s’est-il interrogé se fondant sur une prophétie de Victor Hugo.
‘’C’est le liseur, il a longtemps épelé, il épèle encore, bientôt il lira’’, a expliqué M. Mbaye en guise de réponse indiquant que cette prophétie de ce grand écrivain observant l’être humain ne s’est pas encore réalisée, mais il est à retenir que la lecture est liée à l’existence et à la conscience.
De même, a-t-il dit, les grandes religions s’appuient sur le Livre où se trouve révélée la vérité. Dans le cas des musulmans, leur livre de référence, le Saint Coran qui est la parole de Dieu, porte une sourate qui intime au prophète analphabète l’injonction de lire.
‘’Iqra’’ lui dit Le Sublime, ‘’lis!’’, a rappelé Abdoul Aziz Mbaye soulignant ainsi perçu, que le livre est riche d’une bonne partie du patrimoine de l’humanité et doit être accessible partout en temps et à tous.
Parlant de la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur, le ministre sénégalais a relevé qu’au-delà de l’axe Dakar-Abidjan, le choix porté sur ce pays est l’expression du souci que les autorités du Sénégal ont de réaliser l’unité africaine, dont la culture et le livre, en particulier, sont des moteurs irremplaçables.