L’année scolaire 2013/2014 s’est achevée. A l’occasion d’une conférence de presse, hier, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) a dressé un bilan négatif de l’école sénégalaise. Il menace de déposer un préavis de grève.
Lors d’une conférence de presse organisée hier à leur siège, Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), par la voix de son secrétaire général national Souleymane Diallo, dénonce ‘’le recul permanent du système et appelle à une meilleure gestion démocratique de l’enseignement’’.
Le syndicat a tenu hier une conférence de presse. Il exige une amélioration du système éducatif sénégalais et menace de déposer un préavis de grève pour l’année 2013/2014, si les accords signés avec le gouvernement, le 17 février 2014, ne sont pas appliqués. Ces accords portaient entre autres sur les validations des années de volontariat, de vacation et de contractualisation pour les enseignants reclassés comme fonctionnaires.
‘’Si les accords ne sont pas appliqués comme convenu et dans les délais, notre syndicat déposera un préavis de grève dès la rentrée avec comme conséquence la reprise des perturbations dans le système éducatif’’, avertit Souleymane Diallo. Selon le secrétaire général, l’école sénégalaise est malade depuis des décennies, à cause des mauvaises orientations politiques, économiques, financières et pédagogiques.
Car celles-ci ne cadrent pas avec une école de qualité capable de porter les objectifs d’un développement économique, social et culturel de notre pays. En plus des orientations stratégiques, le syndicaliste considère que la mal gouvernance du secteur de l’éducation explique les présumées fraudes rencontrées dans le recrutement des élèves-maîtres. Son syndicat, assure-t-il, condamne toute forme de fraude dans le système éducatif et exige que la lumière soit faite.
Par ailleurs, le Sels appelle à un renforcement de la gestion des ressources humaines. ‘’La gestion du système n’est ni participative, ni inclusive ; par conséquent nous doutons de sa transparence. Nous ne pouvons plus accepter une gestion des ressources humaines entre ‘quatre murs’.
Le ministre doit revoir sa copie et impliquer les syndicats en amont avant toute décision’’, prévient M. Diallo. Concernant la mise en solde et le paiement de rappel des enseignants reclassés, les syndicalistes jugent la situation inadmissible. Ils demandent au Ministère de l’Economie et des Finances un traitement de ces dossiers dans les plus brefs délais.
Concernant la grève des inspecteurs, le Sels déplore le manque de réaction des autorités chargées de l’enseignement. Il appelle ainsi au sens des responsabilités du gouvernement et des inspecteurs de l’enseignant. ‘’Le gouvernement observe sans agir, depuis deux ans, la poursuite de la grève des inspecteurs de l’éducation et de la formation qui boycottent les commissions d’examen pratique du CAP et du CEAP, bloquant ainsi la carrière de milliers d’enseignants’’, constate Souleymane Diallo.
Il invite les autorités à un dialogue social sincère sur le secteur de l’enseignement, tout en espérant que le gouvernement appliquera les conclusions des assises de l’éducation qui se tiendront le 28 août prochain.