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Enquête Plus N° 950 du 14/8/2014

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Deux jours après son retour à Dakar: 30 jours d’arrêt de forteresse contre le colonel Ndao
Publié le vendredi 15 aout 2014   |  Enquête Plus


Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall a présidé la célébration du 54e anniversaire de l`indépendance du Sénégal
Le 04 avril 2014-Le Sénégal a célébré le 04 avril 2014 le 54e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Le défilé civil et militaire a été présidé par le chef de l`Etat Macky Sall.


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Le colonel Abdoul Aziz Ndao a passé hier sa première nuit en « arrêt de forteresse ». C’est hier que le haut-commandement lui a signifié une punition de 30 jours qu’il devra subir dans les locaux dits de « La Maison de la gendarmerie » sise à la caserne Samba Diéry Diallo de Colobane, à Dakar, ceci après une seconde audition. Il faut souligner que la note aurait pu être plus corsée car il encourait 60 jours d’arrêt, en attendant les auditions au fond. Le principal protagoniste de l’affaire a été entendu à deux reprises au siège de l’état-major de la gendarmerie, à la rue Carnot.

Lors des premiers échanges avec ses supérieurs, pour les formalités d’usage et la confirmation de ses écrits, l’ancien numéro deux de la gendarmerie a reconnu avoir rédigé un ouvrage contre des pratiques dans la Gendarmerie. Sous les feux de la rampe après la publication de son brûlot, « Pour l’Honneur de la Gendarmerie », qui a secoué la République, le colonel Ndao a toutefois bénéficié des respects et égards dus à son rang ; et, dit-on, l’ambiance fut sereine en dépit des enjeux. Mais dans l’armée, une punition reste une punition. L’ancien numéro deux de la gendarmerie, ex-attaché militaire à Rome, était rentré au bercail par un vol de la compagnie portugaise TAP via Lisbonne.

Depuis la sortie du bouquin et la position gouvernementale (notamment celle du ministère des Forces Armées) fustigeant l’attitude de l’officier supérieur, l’on s’achemine vers le tribunal militaire si le rapport de l’Inspection générale des forces armées est à charge ; ce qui est fort probable. C’est sans nul doute, la première série d’une longue série d’auditions, car le dossier est lourd de dangers en raison des graves accusations portées par le colonel contre son ancien patron, le général Abdoulaye Fall, poussé à la démission de son poste d’ambassadeur du Sénégal au Portugal après l’éclatement de l’affaire. Mais des dégâts collatéraux ne pouvaient manquer. Une véritable « bataille d’influence » entre officiers supérieurs potentiels généraux s’était installée, prenant de l’ampleur à mesure que la date de départ à la retraite du général Fall approchait.

C’est dans ce cadre qu’il faut rappeler le sulfureux dossier de Joël Malou, interpelle un temps par la Dic de la police judiciaire, après une rocambolesque arrestation suivie d’une enquête qui avait établi des connexions entre Joël Malou (de nationalité camerounaise, il se faisait passer pour un proche du président Macky Sall). Il est interpellé à l’aéroport de Dakar alors qu’il entendait se rendre à Douala. La DIC pensait dans un premier temps avoir à faire avec un « simple » faussaire.

Lors d’une perquisition à son domicile, des documents compromettants et engageant la sécurité au Mali avaient alors été retrouvés Quel est le lien avec les hommes en bleu ? Dans un contexte de positionnement des candidats au remplacement du général Fall, des anonymes avaient glissé aux oreilles des policiers que le Camerounais bénéficiait d’une solide protection au sein du haut-commandement de la gendarmerie ; et c’est le général Jean-Baptiste Tine (alors colonel) qui était visé.

L’affaire se dégonflera par la suite, mais elle renseignait sur le degré d’animosité feutrée entre candidats au prestigieux poste. Certaines personnalités citées dans le livre du colonel Ndao comme étant les « hommes » du général Abdoulaye Fall, dont un influent officier supérieur aujourd’hui en fonction au palais de la République, ont multiplié ces derniers jours les allers-retours entre Dakar et Touba. Pour quelles raisons ? Mystère et boule de gomme !

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