Le directeur général de la Société de gestion du barrage de Diama (SOGED), Tamsir Ndiaye, a évoqué jeudi à Diama (département de Dagana) un éventuel recours à des partenaires privés, dans le but d’augmenter le taux de recouvrement de la redevance sur l’eau.
"La SOGED a l’exclusivité de la vente de l’eau du fleuve Sénégal. Mais nous n’excluons pas de faire appel à des concessionnaires privés pour nous acquitter de cette mission et réaliser tout le succès nécessaire", a dit M. Ndiaye.
Il recevait à Diama (nord) la visite du ministre malien de l’Environnement, de l’Assainissement et de l’Eau, également président du conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre malien.
Tamsir Ndiaye signale que ses services sont confrontés à des difficultés dans le recouvrement de la redevance sur l'eau, celle des "petits producteurs" surtout. Ces derniers font subir à la SOGED "un manque à gagner énorme", selon lui.
La SOGED a entrepris les démarches nécessaires pour se doter des moyens juridiques lui autorisant de sous-traiter la vente de l’eau produite par le barrage de Diama, a signalé son directeur.
L’entreprise compte par ailleurs miser sur ses ressources internes pour assurer la maintenance de ses ouvrages affectés par le phénomène de l’érosion, a-t-il dit.
Abdoulaye Idrissa Maiga a expliqué que sa visite à Diama s’expliquait par son souci de constater l’état des infrastructures du barrage, pour ensuite plaider sa cause auprès des partenaires financiers, en vue de sa réhabilitation.
Il a salué la volonté de la SOGED d'augmenter son taux de recouvrement de la redevance sur le service de l’eau et de mettre en place un fonds d’entretien des ouvrages de ce barrage commun aux pays de l’OMVS. Il s’agit de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal.
La visite de M. Maiga à Diama s’est déroulée en présence de Babacar Ndao, le coordonnateur national de la cellule OMVS du Sénégal, et du Haut commissaire de l’organisation, Kabiné Komara.
Ils ont tous les deux souligné le rôle du barrage dans l’alimentation en eau de Nouakchott (Mauritanie) et Dakar (Sénégal) et la promotion de l’agriculture dans la vallée du fleuve Sénégal.