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Emission de carbone : le Sénégal invité à "adopter une trajectoire sobre"
Publié le jeudi 14 aout 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Le Sénégal doit "adopter une trajectoire" d’émission de carbone différente de celle des pays industrialisés face aux problèmes qui touchent l’environnement, a déclaré, mercredi à Dakar, le directeur d’Afrique-Energie-Environnement, El Hadj Mbaye Diagne.

‘’Nous devons choisir des tendances et formes d’émissions différentes que celles des pays développés et émergents face à l’accroissement des températures et l’élévation du niveau de la mer’’, a-t-il dit.

El Hadj Mbaye Diagne s’exprimait lors d’une table-ronde sur la sécurité humaine et la gestion du risque, organisée par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA).

Ingénieur en génie mécanique, M. Diagne estime que le Sénégal dispose d’un programme de planification énergétique qui encourage l’utilisation du charbon minéral qui, cependant, est très polluant.

''La planification énergétique prévoit de modifier le mix énergétique et de mettre du charbon minéral afin d’atteindre le taux d’accès de 60% en zone rurale en 2016, mais le charbon entraîne des émissions très fortes'', a-t-il prévenu.

Le directeur d’Afrique-Energie-Environnement suggère de suivre ''une trajectoire d’émission faible’’, qui consiste donc à utiliser ‘’d’autres formes d’énergies qui sont moins polluantes, comme l’énergie solaire, éolienne, le gaz ou les énergies fossiles qui sont moins émissives que le charbon''.

Interpellé sur l’absence des technologies de pointe nécessaires à l’exploitation de ces énergies renouvelables, l’ingénieur a convoqué ‘’le dispositif qui permet le transfert de ces technologies propres des pays du nord vers les pays du sud et entre les pays du sud’’ qui, selon lui, est édicté ‘’dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le changement climatique’’.

El Hadj Mbaye Diagne a proposé de ‘’s'appuyer sur ces mécanismes qui sont existants et développés et se battre pour [les] renforcer’’, afin de concrétiser ‘’[leur] transfert et bénéficier aussi de soutiens financiers, pour avoir une trajectoire plus sobre en émission de carbone’’.

Abondant dans le même sens, Fatimatou Sall, une doctorante au laboratoire LEIDI/ Pôle gouvernance des territoires de l’eau, a indiqué que les conséquences du changement climatique menacent la ville de Saint-Louis qui est ‘’entourée de part et d’autres par l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal’’.

‘’Saint-Louis est aujourd’hui ‘’la ville la plus vulnérable face aux changements climatiques’’, a-t-elle dit.


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