Les pouvoirs publics doivent choisir les technologies d'électrification adaptées pour chaque localité afin d'optimiser les investissements dans ce domaine, a estimé lundi à Dakar, le directeur des études et du système d’information de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), Ousmane Fall Sarr.
''Au niveau où nous intervenons, on constate qu’il y a beaucoup de contraintes notamment dans la configuration de l’habitat en milieu rural. Il y a des villages éparpillés et les lignes électriques ne peuvent pas alimenter toutes les localités. Il y a un besoin d’optimisation des investissements de l’Etat avec la rareté des ressources en choisissant des technologies de l’électrification qui sont adaptées pour chaque localité’’, a-t-il dit.
Ousmane Fall Sarr s’exprimait en marge d’un atelier régional de formation sur les systèmes d'information géographique pour la planification énergétique. Cette rencontre est organisé par le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
''L’outil de système d’information géographique peut jouer un grand rôle dans l’accés de l’électricité en milieu rural en nous permettant d’avoir tous les paramètres et les éléments pour choisir la technologie qui est la plus adaptée pour telle ou telle autre localité’’, a souligné M. Sarr.
C’est dans ce sens que l’ASER l’utilise au quotidien pour la planification, a t-il ajouté, relevant que ''leur stratégie est basée sur le partenariat public/privé avec un découpage du territoire en fonction d’électrification rurale où des opérateurs interviennent''.
''D’un point de vue géographique, l’opérateur a besoin de savoir le domaine ou le périmètre où il doit intervenir avec des localités bien précises. Avec cet outil (système d’information géographique), il sait ou intervenir et quand intervenir et comment optimiser son activité dans son périmètre d’intervention’’, a expliqué Ousmane Fall Sarr.
‘’Toutefois, nous avons reçu un mandat du gouvernement dans le sens de développer l’accès à l’électricité au niveau national de façon équilibrée et d’avoir un taux assez homogène à savoir moins de 30% par département’’, a –t-il dit précisant que l’objectif fixé est d’atteindre 60% en 2016.
Pour y arriver, le directeur des Etudes du système d’information de l’ASER suggère de ''faire la situation de référence par département et essayer de voir par rapport à la mise en œuvre des programmes, comment ajuster les taux d’électrification dans chaque département pour atteindre l’objectif.’’
En fin 2013, l’évaluation faite par sa structure a montré que ce taux est de 26 %. ‘’Il y a un gap en terme d’objectif qui nécessite de suivre tout ça dans le temps et dans l’espace’’, selon le directeur des études et du système d’information de l'ASER.