L’Afrique de l’Ouest, avec son potentiel, aura une mainmise totale sur le sprint continental au vu du morphotype des populations de la zone côtière du Golfe du Bénin au Sénégal et de la tradition des grands sprinters que la sous-région a connue, a expliqué Anthony Koffi, entraîneur du Centre international d’athlétisme de Dakar (CIAD), en commentant les finales du 100m hommes et dames.
‘’Je suis convaincu que si les gens se mettent au travail et multiplient les compétitions, il n’y a pas de raison que l’Afrique de l’Ouest ne mette pas la main sur le sprint continental comme les Kenyans et les Ethiopiens en ont fait sur les courses de fond et demi-fond’’, a-t-dit à l'envoyé de l'APS à Marrakech.
Avec un peu de moyens et du travail, on peut avancer pour titiller la suprématie mondiale, a indiqué le technicien ivoirien, qui officie au CIAD depuis plusieurs années.
Si la finale du 100m dames remportée par la Nigériane Blessing Okagbare avec un temps de 11s 00 devant l’Ivoirienne Murielle Ahouré (11s 03) a été une affaire exclusivement ouest-africaine, chez les hommes, les ouest-africains se sont adjugé le podium du 100m.
L’Ivoirien Wilfrid Koffi Hua, avec 10s 05, a remporté la course, suivi de deux Nigérians, Mark Jelks (10s 07) et Edward Monzavous (10s 10).
Au sujet du Sénégal dont aucun sprinter n’a été présent aussi bien en finale dames que chez les hommes, il estime que le potentiel est là pour faire émerger de nouveaux sprinters à l’image de Binetou Diouf, Aïda Diop et Oumar Loum.
‘’Il faut revoir la copie au niveau des compétitions, et avec un peu plus de travail, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas y arriver’’, a dit le technicien ivoirien basé à Dakar.