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Souleymane Koly inhumé à Kpaya après des obsèques nationales
Publié le samedi 9 aout 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Le dramaturge, metteur en scène et chorégraphe guinéen, Souleymane Koly Kourouma, décédé le 1-er août dernier, a été inhumé vendredi en milieu d’après-midi à Kpaya, dans sa région natale de Nzérékoré (sud-est de la Guinée), après des obsèques nationales, a appris l’APS de bonne source.

Ces obsèques qui se sont déroulées jeudi, entre 10h et 12h 45, au Palais du peuple de Conakry, ont été marquées par des témoignages d’amis d’enfance, de parents, d’artistes et opérateurs culturels guinéens et étrangers, a précisé la même source.

Après la levée du corps au Centre hospitalier sino-guinéen de Kipé, la dépouille mortelle a été installée au Palais du peuple, où étaient présents le Premier ministre guinéen Mohamed Saïd Fofana et des membres de son gouvernements.

Souleymane Koly, qui a été conseiller principal chargé du développement culturel international au ministère de la Culture et du Patrimoine historique (2011-2014), est décédé à l’âge de 69 ans, à la suite d’un arrêt cardiaque.

Dans son témoignage, la comédienne et musicienne Maaté Keita, celle que Souleymane Koly, lui-même, avait désignée comme ‘’l'héritière’’ devant continuer la transmission vers les plus jeunes, a remercié ses enfants pour leur avoir ‘’prêté’’ leur père.

‘’Ce papa a semé en chacun de nous quelque chose dont nous ferons bon usage. Nous Koteba, nous allons célébrer papa, pour 40 ans de Koteba en décembre’’, a-t-elle promis, dans des propos rapportés par plusieurs médias guinéens.

Saran Kourouma, fille de Souleymane Koly, a dit que la famille ne voulait pas de discours, estimant que ‘’Souleymane, ce n’est pas un corps’’. Elle a ajouté : ‘’Il a fait du théâtre vivant. Il est vivant ! On ne doit pas laisser tomber ! Nous ne voulons pas de discours. Nous voulons des actes, nous demandons au gouvernement de soutenir la culture’’.

L’historien Djibril Tamsir Niane, proviseur du lycée classique de Donka où est passé Souleymane Koly, a, lui, souligné ‘’le mérite de Souleymane (Koly) dans la créativité africaine'', relevant qu’en créant le théâtre total avec le Koteba, il a su créer la différence, pour apporter ‘’(sa) singulière contribution à la culture africaine’’.

Bailo Telivel Diallo, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a affirmé que la Guinée vient de perdre ‘’un de ses fils les plus valeureux’’, avant d’annoncer qu’à titre posthume Souleymane Koly est promu ‘’Chevalier de l’Ordre national du mérite de Guinée, en raison des immenses services rendus à la nation, pour sa contribution de qualité au développement de la culture africaine en général et guinéenne en particulier’’.

Koly était rentré en Guinée en 2011, où il s’évertuait à ‘’ouvrir de nouveaux chantiers’’ pour permettre aux jeunes artistes guinéens d’exploiter leur potentiel créatif. Sa disparition intervient au moment où il était occupé à la célébration des 40 ans de l’Ensemble Koteba, qu’il a fondé en mai 1974 à Abidjan (Côte d’Ivoire) – où il s’était installé en 1971.

Né le 18 août 1944 à Nzérékoré (sud-est de la Guinée), Souleymane Koly part très tôt en France où il obtient plus tard un diplôme de sociologie. En novembre 1971, il s’installe en Côte d’Ivoire où il est nommé directeur du département des arts et traditions populaires à l'Institut national des arts, avant d’être embauché comme chargé d'études à la Direction du Plan de 1973 à 1984.

Du grand ensemble Koteba, Souleymane Koly fait émerger, en 1992, trois jeunes filles, Maaté Keita, Gnama Kanté et Hawa Sangoh, qui excellaient dans le chant. Le trio devient célèbre sous le nom des ‘’Go de Koteba’’ qui, bien que faisant partie intégrante de l’ensemble, menaient une carrière musicale.

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