Le député rewmiste, Thierno Bocoum, est en croisade contre «la dynastie Faye-Sall» qui aurait fini par planter ses racines au lendemain des élections locales avec l’élection de Mansour Faye, Alioune Sall, Abdoulaye Thimbo respectivement maires de Saint-Louis, Guédiawaye et Pikine. Dans un communiqué, M. Bocoum rejette les arguments convoqués par Macky Sall pour «éteindre le débat sur la «dynastie Faye-Sall»».
«L’argument du président de la République convoquant le suffrage du Peuple pour éteindre le débat sur la «dynastie Faye-Sall» ne nous convainc pas. Si le suffrage du Peuple était suffisant pour éteindre tout débat, nous n’aurions pas besoin, par exemple, d’instaurer la limitation du mandat présidentiel. Car il s’agit, dans ce cas, d’ignorer l’expression populaire et d’encadrer, dans le temps, l’exercice du pouvoir pour se prémunir d’une dérive oligarchique. Si on se réfère aux arguments de Macky Sall, ne devrions-nous pas laisser le Peuple réélire un président de la République autant de fois qu’il le souhaite et considérer qu’à travers son choix, tout autre débat est éteint ? Cela aurait été une grosse erreur», fait retenir Thierno Bocoum.
Selon lui, la propension de la famille du Président à profiter de la position de Macky Sall pour occuper des postes électifs ou nominatifs «est une attaque contre notre République. (…) Voilà pourquoi nous en parlerons et nous continuerons d’en parler parce que nous défendrons la République encore et toujours». Ainsi pense-t-il : «les membres de la famille Faye-Sall ont eu des moyens financiers, matériels et des avantages beaucoup plus conséquents que leurs concurrents dans les localités qu’ils convoitaient. Les nombreuses facilités et possibilités qui leurs ont été offertes ont fait qu’ils ont été nombreux à tenter le coup (cousin, oncle, beau-frère, frère...) et à profiter de la situation même s’ils n’ont pas tous réussi. Le fait, dans notre pays, que les membres de la famille du Président profitent de la position de pouvoir de leur parent pour convoiter des postes électifs et nominatifs est un précédent dangereux. Le dénoncer ce n’est pas «vociférer» comme le dit le président de la République». Ce d’autant que, d’après M. Bocoum, les propos du ministre Mbagnick Ndiaye l’attestent à plus d’un titre.