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Sud Quotidien N° 6379 du 6/8/2014

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Acte III du procès de Karim Wade et cie: La CREI à l’épreuve de la "vérité" des avocats
Publié le jeudi 7 aout 2014   |  Sud Quotidien


Procès
© aDakar.com par DF
Procès Karim Wade : les avocats de l`Etat se prononcent sur la première journée d`audience
Dakar, le 1er Août 2014- Le pool des avocats de l’Etat dans le procès de Karim Wade ont organisé une conférence de presse, ce vendredi à 17 heures à l`hôtel Terrou-Bi. Les Avocats se sont exprimés sur le déroulement de la première audience du procès de Karim Wade.


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L'acte III du procès de Karim Wade et co-prévenus poursuivis par la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite (Crei), a été axé hier, mardi 5 août, sur l'exception d'incompétence de la Crei, soulevée par les avocats de la défense. La partie civile a plaidé pour la nullité de l'exception soulevée par les conseillers de Karim et Cie, estimant que la Crei est une juridiction ordinaire, et que les exceptions de procédure doivent être soulevées dès le début du procès. Quant à la défense, elle a campé sur sa position, jugeant la Crei incompétente, car les faits reprochés à leur client ne sont pas détachables de sa fonction de ministre et que seul la Haute Cour de Justice est habilitée à juger une personne occupant cette fonction. L'assistance a été laissée sur sa faim car la Cour n'a pas tranché et que les débats vont reprendre aujourd'hui, mercredi 6 août à 10h.

L'acte III du procès de Karim Wade et co-prévenus poursuivis par la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite (Crei), a été axé hier, mardi 5 août, sur l'exception d'incompétence de la Crei, soulevée par les avocats de la défense. La partie civile a plaidé pour la nullité de l'exception soulevée par les conseillers de Karim et Cie, estimant que la Crei est une juridiction ordinaire, et que les exceptions de procédure doivent être soulevées dès le début du procès. Quant à la défense, elle a campé sur sa position, jugeant la Crei incompétente, car les faits reprochés à leur client ne sont pas détachables de sa fonction de ministre et que seul la Haute Cour de Justice est habilitée à juger une personne occupant cette fonction. L'assistance a été laissée sur sa faim car la Cour n'a pas tranché et que les débats vont reprendre aujourd'hui, mercredi 6 août à 10h.

Le feuilleton judiciaire du procès d’enrichissement illicite entamé contre Karim Wade et ses co-prévenus n’a pas encore livré ses mystères. Pour cause, au troisième jour du procès, le fond du dossier n’est pas encore touché, et les débats tournent toujours autour de la forme, notamment sur les exceptions dans la procédure pénale. Hier, encore, de 14h à 18h, les débats portaient sur l’exception d’incompétence de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (Crei), soulevée par les conseillers de Karim Wade et Cie.

Très tard pour soulever une exception d’incompétence de la Crei
Sur cette exception, qui a tenu en haleine pendant plus de 4h l’assistance au Palais de Justice de Dakar, plus précisément la salle 4, les avocats de la partie civile ont plaidé pour l’irrecevabilité des exceptions soulevées par leurs confrères de la défense. A en croire la partie civile, les exceptions de procédures, de même que celles préjudicielles doivent être soulevées dès le début du procès, se basant sur les dispositions du Code des procédures pénales en ses articles 373 et 374.

Le Crei est légale

Sur l’existence de la Crei, ils se sont basés sur la loi 81-53 du 10 juillet 81, pour démontrer l’existence du délit de l’enrichissement illicite, et pour soutenir que la Crei est une juridiction spéciale qui reçoit une compétence d’attribution sur l’ensemble du territoire nationale pour réprimer l’enrichissement illicite et tout délit de corruption ou de ceux connexes. Sur ce, ils ont estimé que la Crei n’est pas une juridiction d’exception, mais plutôt une juridiction ordinaire et que le débat sur l’exception d’incompétence de la Crei n’est qu’un faux débat et ne fait que retarder le procès.

En outre, Simon Ndiaye, toujours de la partie civile, a estimé que le terme «dans l’exercice de ses fonctions», signifie que ce sont des actes qui ont un impacte direct dans la conduite des affaires de l’Etat. Ce qui n’est pas le cas pour Karim Wade sur les faits qui lui sont reprochés par la Crei, notamment l’enrichissement illicite, selon lui. Pour l’avocat de l’Etat, le délit qui lui est reproché n’a pas été commis dans l’exercice de ses fonctions, mais à l’occasion de ses fonctions de ministre. C’est dire que l’enrichissement illicite est détachable de la fonction de ministre qu’occupait Karim Wade.

La tactique des grands criminels de sang et d’argent

Me Bourbon a pour sa part assimilé la tactique utilisée par les avocats de la défense à celle utilisée par les grands criminels de sang et d’argent. Selon lui, ils procèdent d’abord par discréditer le tribunal, les juges, la procédure inlassablement. A la deuxième étape, ils cherchent à inverser les choses en devenant accusateur et se constituer victimes, en politisant l’audience. Le comble, selon lui, ils refusent autant que possible de s’exprimer sur le fond.

La défense persiste sur l’incompétence de la Crei

Les avocats de Karim Wade poursuivi pour enrichissement illicite ont encore persisté hier, mardi 5 Aout lors du procès de leur client, sur le caractère exceptionnel de la Crei. Ainsi Me Amadou Sall et ses confrères ont soulevé devant le président de la cour de répression de l’enrichissement illicite Henri Grégoire Diop que la Crei est incompétente à juger l’ancien Ministre d’Etat Karim Wade car, arguent-ils, Wade fils n’était pas Ministre entre 2000 et 2001, il a commencé à occuper des fonctions seulement en 2009.
« Un Ministre interpellé dans le cadre des actions menées à l’occasion de ses fonctions ne relève pas des compétences de la Crei, mais doit être jugé par la Haute cour de justice », plaide Me Olivier Sur.

Abondant dans le même sens, Me Amadou Sall est revenu sur le caractère exceptionnel de la Crei. Invitant la partie adverse à faire la différence entre juridiction exceptionnelle et juridiction spéciale, il est revenu sur le contexte de création de la cour de répression de l’enrichissement illicite ( Crei) en 1981.

Ainsi, a-t-il soulevé que la Crei est une juridiction d’exception créée le 31 décembre 1981 par l’ancien président de la République Abdou Diouf dés son accession au pouvoir pour des raisons seulement politiques.

« Nous dire que la Crei est une panacée, c’est une vaste rigolade. Etes-vous compétents pour juger quelqu’un qui n’est ni inculpé ni entendu. Vous êtes radicalement incompétent », lance-t-il au président.

«On a un président qui pourrait dire «tonton m’a donné»

Répondant à Me Yérim Thiam avocat de la partie civile qui avait fait remarqué qu’au Sénégal on avait un fils de président « papa m’a donné », Me Amadou Sall martèle : « Nous sommes dans un pays correct, le président Abdoulaye Wade a été le Président de tous les Sénégalais. Beaucoup de personnes ont eu à recevoir de l’argent de Me Wade. Le Président Macky Sall a lui même affirmé recevoir des dons de la part d’Abdoulaye Wade. Faudrait-il donc noté qu’on a un président qui pourrait dire « Tonton m’a donné» .

Ainsi le procès de l’ancien Ministre d’Etat Karim Wade et ses co-prévenus qui a été suspendu après le plaidoirie des avocats des deux parties, va se poursuivre aujourd’hui mercredi 6 Août au palais de justice de Dakar, à partir de 10h.

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