Le procès Karim Wade et de ses coïnculpés a repris mercredi à 10 heures, à Dakar, les avocats de la défense faisant valoir que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) n’est pas compétente pour juger l’ancien ministre.
Le procès s’est ouvert jeudi dernier. Au terme du troisième jour du procès, mardi, les avocats de la défense ont plaidé l’incompétence de la CREI à juger le fils de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, en invoquant son statut d’ancien ministre.
Le même jour, les avocats de l’Etat, la partie civile en l’occurrence, avaient insisté sur l’irrecevabilité de cette exception soulevée depuis le début de l’enquête par les conseils de Karim Wade. Me El Hadji Diouf et compagnie ont tenté de démontrer la compétence de la CREI à juger M. Wade.
Ils ont demandé à la Cour de rejeter la demande des avocats de la défense, qu’ils trouvent juridiquement mal fondée.
Les conseils de Karim Wade ont insisté sur l’exception d’incompétence. Demba Ciré Bathily et ses collègues ont tout simplement demandé à la Cour de "se déclarer incompétente".
Mercredi matin, les débats sur la compétence ou l’incompétence de la Cour à juger l’ancien ministre ont repris de plus belle.
Karim Wade et ses coïnculpés sont poursuivis pour enrichissement illicite portant sur 117 milliards de francs CFA.