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Enquête Plus N° 942 du 5/8/2014

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Après leur "première victoire": Les avocats de Karim vont s’attaquer à Me El Hadji Diouf et Cie
Publié le mercredi 6 aout 2014   |  Enquête Plus


Procès
© aDakar.com par DF
Procès Karim Wade : les avocats de l`Etat se prononcent sur la première journée d`audience
Dakar, le 1er Août 2014- Le pool des avocats de l’Etat dans le procès de Karim Wade ont organisé une conférence de presse, ce vendredi à 17 heures à l`hôtel Terrou-Bi. Les Avocats se sont exprimés sur le déroulement de la première audience du procès de Karim Wade. Photo: Me El Hadj Diouf, député et avocat


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Les avocats de Karim Wade comptent bien le sortir de ce mauvais pas. Hier, lors d’un point de presse, ils ont annoncé qu’ils comptent récuser les avocats de l’Etat pour les faire sortir de la procédure. Ils ont aussi dénoncé des atteintes à la liberté des citoyens.

Les avocats de Karim Wade ont tenu hier une conférence de presse, après ce deuxième jour de procès. Ils ont dit leur satisfaction de poursuivre l’aventure tous ensemble. Un peu plus tôt, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a rejeté l’exception d’irrecevabilité soulevée par les avocats de l’Etat voulant empêcher de plaider les avocats de Karim qui ont été ministres sous Wade. Ils se sont donc félicités de cette ‘’première victoire’’. Ainsi, Me Jean René Farthouat a salué une journée assez riche pour la défense, avant de donner des indications sur la prochaine bataille. Parlant des avocats de la partie civile, il a dit qu’ils espèrent les ‘’éliminer, demain ou après-demain, de la salle d’audience où ils n’ont rien à faire’’. Il s’insurge contre ‘’cette manière de l’Etat de se faire représenter par, d’une part deux procureurs et d’autre part par dix avocats. Nous allons essayer de mettre fin à cette situation’’, a dit Me Farthouat.

Une volonté confirmée par son confrère Me Seydou Diagne, qui a tout de même souligné qu’ils étaient un peu inquiets, pendant le week-end, à propos de cette contestation ’’tendant à diminuer la défense de Karim Wade’’. ‘’C’est le premier revers que prend l’Etat du Sénégal dans la phase de jugement. Vous en verrez bien d’autres encore. Ils n’ont rien et vont essuyer plusieurs échecs. Si jamais on arrive au fond, vous assisterez à des spectacles encore plus affligeants que ce que vous avez vu aujourd’hui’’, a assuré Me Diagne. A l’en croire, des éléments de procédure sont donnés à certaines rédactions, pour revenir sur les témoins à charge et les faire fuiter dans ‘’deux ou trois organes favorables au régime’’, a dénoncé Me Diagne.

Candidature de Karim Wade à la présidentielle de 2017

Par ailleurs, Me Clédor Ly a souligné que la préoccupation du procureur spécial, c’est d’avoir un procès éclair qui permettrait peut-être de parvenir à une condamnation. ‘’Tout le monde les a entendus lier la question de la candidature de Karim Wade à ce procès, alors que ça n’a rien à voir. Nous allons revenir sur la question de la recevabilité de la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal. Ce qui veut dire que l’Etat a des préoccupations et a envoyé des avocats pour perturber la défense de Karim Wade’’.

Pour Me Jean René Farthouat, il y a une jurisprudence sèche. ‘’La jurisprudence Idrissa Seck, dont on nous a dit qu’elle n’avait aucun rapport, a un rapport étroit. Ce qui est amusant, c’est parmi les cinq magistrats qui siégeaient dans le procès de monsieur Idrissa Seck et qui se sont prononcés pour dire que seule la haute Cour est compétente. Il y avait quelqu’un qui s’appelait Henry Grégoire Diop, c'est-à-dire l’actuel président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite ; j’attends de lui qu’il ne se désavoue pas’’.

‘’Nous déplorons les atteintes aux droits des citoyens’’

En outre, les avocats ont déploré le fait que des personnes venues assister à l’audience ont été retenues dans la cour, alors qu’il y avait de la place dans la salle. ’’En tout état de cause, l’Etat du Sénégal qui organise ce procès doit prendre toutes les dispositions pour que le caractère public de la procédure puisse être effectivement garantie. Il y avait des personnes qui étaient dans la Cour, pendant toute une journée. On leur a interdit l’accès à la salle. Il y avait de la place au moins pour 500 personnes. On pouvait les laisser accéder à la salle du tribunal’’, a déploré Me Ly.

Selon lui, la vérité est en train d’être dite et ’’ils se sont rendu compte probablement que c’est dangereux que la population sache les gros mensonges d’Etat. Ils animent une rivalité. On tient une conférence de presse, ils en tiennent automatiquement. On aborde un point, ils polémiquent automatiquement. Tout cela prouve que c’est regrettable parce que nous sommes des citoyens ; il faudrait que dans un pays de droit, les règles soient respectées’’.

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