Le charretier M. Faye peut croiser les doigts, en attendant le 6 août, jour du délibéré de son procès. Il est poursuivi pour viol sur la nièce de sa femme, une fillette de 12 ans. Mais, le procureur a demandé sa relaxe.
La taille moyenne, le teint noir, la fillette, drapée dans un boubou taille basse, a expliqué devant la barre comment son oncle l’a forcée à entretenir des rapports sexuels avec lui. ‘’J’étais en compagnie de mes frères et sœurs à bord de sa charrette. Arrivés chez lui, il a fait descendre tout le monde et m’a demandé de le suivre dans sa chambre pour lui servir de l’eau à boire’’, a raconté hier la jeune A. S, devant le tribunal. Dans la chambre, l’oncle lui a proposé de coucher avec elle. Et malgré son refus, elle a soutenu avoir été contrainte de satisfaire son désir. ‘’C’est faux ! Je ne l’ai pas touchée et jamais je ne l’ai regardée d’un autre œil que celui d’une nièce’’, s’est défendu le prévenu.
Cependant, la victime n’en est pas à sa première expérience sexuelle. Elle a une fois été violée par son cousin. Et à la question de savoir pourquoi elle n’a jamais rien dit à sa maman, elle a répondu qu’elle avait peur que celle-ci s’emporte contre elle. Cette réponse n’a pas convaincu le procureur qui doute fort que le prévenu ait violé la nièce de sa femme.
Il a finalement requis la relaxe. L’avocat du charretier est allé plus loin, en parlant d’une mise en scène, car la maman de la victime, Fatou Diagne Guèye, est une comédienne. Me Iba Mar Diop, tout en insistant sur le certificat médical, qui a révélé que la jeune fille a longtemps eu des rapports sexuels, a plaidé la relaxe de son client qui, à son avis, est en train de subir la colère de sa belle-famille. Le charretier sera fixé sur son sort mercredi prochain.