Après les chaudes empoignades qui ont accompagné la première journée d’audience du procès de Karim Wade, la riposte des Libéraux ne s’est pas fait attendre. Par la voix de Farba Senghor, ils demandent la retransmission en direct du procès à la radio et à la télé.
Au lendemain de l’ouverture du procès de Karim Wade et de ses compagnons, les Libéraux ont décidé de porter le combat sur le front de la diffusion publique. Et c’est Farba Senghor qui a été chargé de mettre les pieds dans le plat en prenant ce combat à son compte. L’ancien ministre libéral qui s’est fendu d’un communiqué met en demeure la justice sénégalaise. «La retransmission en direct dans les médias (radios et télévisions) du procès de Karim Wade devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) est une exigence incontournable de la démocratie, voire de la transparence dans les actes que pose le pouvoir actuel dans cette affaire hautement politique qui retient le souffle de tous les Sénégalais, de toutes les représentations diplomatiques à Dakar et du monde entier, qui nous suivent avec beaucoup d’intérêt», soutient-il.
Avec sa verve coutumière, le Libéral qui estime que la retransmission des débats est «une question de sécurité au vu de la nature du procès et des péripéties observées lors de son laborieux démarrage» demande au Procureur spécial près la Crei d’autoriser la diffusion du procès. Cela, d’autant plus que Cheikh Alioune Ndao «avait lui-même pris l’initiative de convoquer la presse nationale et internationale pour les informer de ses allégations, ensuite les prendre à témoin et pour lui servir de relais afin que ses charges contre Karim Wade et les dignitaires de l’ancien régime dans le cadre de la traque des biens mal acquis passent plus facilement». Farba dit porter la bataille de «tous les démocrates du monde (…) de même que la société civile, les patrons de presse au Sénégal et les journalistes».