A l’exception de Matam, Podor Kédougou et Goudiri, toute l’étendu du territoire national a enregistré une pluviométrie déficitaire en ce début d’hivernage. Sur certaines zones, les pluies tardent toujours à s’installer, causant l’inquiétude chez bon nombre de Sénégalais surtout ceux du monde rural. Selon Papa Ngor Ndiaye, ingénieur prévisionniste à l’Agence nationale de l’aviation civile et de météorologie (Anacim), ce déficit pluviométrique est du à des variabilités interannuelles.
Nous sommes au mois d’août et les pluies se font toujours rares presque partout au Sénégal. A part Matam et Podor qui ont enregistrés de fortes précipitations, toutes les autres localités du pays attendent désespérément les premières pluies. Selon Papa Ngor Ndiaye ingénieur prévisionniste à l’Agence nationale de l’aviation civile et de météorologie (Anacim), ce déficit pluviométrique est causé par des variabilités interannuelles.
«Depuis le début de l’hivernage il y a pas mal de localité qui n’ont pas eu une installation effective de la saison des pluies. Pour une explication plausible, il y a une variable interannuelle qui fait que les hivernages ne suivent pas forcément le même régime. Donc on ne pourrait pas directement le lier à un phénomène cyclique», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, Papa Ngor Ndiaye a relevé que ces variations interannuelles causant ce retard de pluies peuvent entrainer des perturbations sur les rendements agricoles. «La situation est inconfortable car on est au mois d’août et jusqu’à présent il n’y a pas de pluies. Actuellement, il y a beaucoup de zones qui devaient entamer leur semis et poursuivre le développement de leurs cultures, mais cela est difficile».
A l’en croire, ce qui reste à faire c’est de suivre de manière quotidienne l’évolution du temps et voir quelles sont les perspectives de la semaine à venir. Il a toutefois rappelé que des prévisions saisonnières prévoyant ces variabilités interannuelles ont été faites lors d’un forum tenu au mois de mai dernier. «Cette prévision nous donne le régime de l’hivernage à venir. Cela a été fait depuis le mois de mai lors d’un forum sur les prévisions saisonnières. Elles nous ont donné une situation déficitaire à tendance normale avec un démarrage légèrement tardif. Actuellement, c’est ce qui s’est avéré».
