Le tailleur S. est poursuivi pour le viol de la nommée E. Gomis, la domestique de sa patronne. La jeune fille a quitté sa Casamance natale pour venir gagner sa vie dans la capitale. S. Faye, son supposé violeur, travaille comme tailleur dans la maison de sa patronne. Evoluant dans la même la maison, ils ont sympathisé au point d’échanger leurs numéros de téléphone. En l’absence de leur patronne, ils étaient tout le temps côte à côte. Jusqu’au jour où la domestique a accusé le tailleur de l’avoir violée.
Pendant l’enquête préliminaire, elle a expliqué que S. Faye a profité de l’absence de sa patronne pour abuser d’elle, après lui avoir fait des avances à plusieurs reprises. Le prévenu a lui juré ne l’avoir jamais touchée. A l’en croire, la domestique s’est fait de fausses idées, en l’accusant à tort. La partie civile qui s’est fait représenter par son avocat Me Iba Mar Diop a finalement manifesté son désistement. Ceci n’a pas empêché le procureur de demander une sanction. Il a même estimé que leur patronne aurait dû être convoquée pour éclairer le tribunal sur les relations entre les deux protagonistes. Le représentant de la société a insisté sur les résultats du certificat médical qui a révélé la présence de sperme. Ce faisant, il a requis une peine d’emprisonnement de 2 ans ferme contre le tailleur.
Mais selon l’avocat de la défense, la victime avait une activité sexuelle normale, ce qui veut dire qu’elle a pu être violée par une autre personne que sa cliente. «Rien ne prouve que le sperme trouvé sur la jeune fille est celui de mon client et la victime n’a reçu aucune forme de violence susceptible de faire croire à un viol», a expliqué la robe noire qui a demandé la relaxe de son client. Le tailleur sera fixé sur son sort aujourd’hui.