Le procès de Karim Wade reprendra lundi après son ouverture, jeudi, marquée par une suspension pour attraire de force, devant la barre, un des co-accusés, Bibo Bourgi, malade et hospitalisé, selon ses avocats, et les exceptions de nullité soulevées au sujet de la validité de la constitution de certains avocats qui étaient ministres durant la commission des faits reprochés au fils de l’ancien chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade.
Les exceptions, soulevées à la fois par la partie civile et la défense, concernent les anciens ministres Madické Niang, Alioune Badara Cissé, Elhadj Amadou Sall et l'ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye qui devraient, selon l'accusation, invoquant les textes en vigueur, observer un délai de trois avant de se constituer pour cette affaire.
La partie civile est aussi concernée par les exceptions de nullité au sujet de l'avocat Me Elhadj Diouf, député à l'Assemblée nationale.
Ancien ministre d'Etat chargé des Infrastructures, de l'Energie et des Transports sous le régime de son père, Karim Wade est accusé par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) d'avoir acquis illégalement 117 milliards de FCFA.
Le procès est suivi par une foule monstre qui a pris d'assaut la salle du tribunal de Dakar et au sein du public il y a notamment la mère de Karim Wade, Viviane Wade. Par contre, son père, Abdoulaye Wade, l'ancien chef de l'Etat, est absent, même s'il se trouve à Dakar.
