La Chine et le Sénégal partagent des similitudes dans leur culture, ont estimé plusieurs des 18 comédiens sénégalais, de retour de Chine où ils ont doublé en français la série chinoise "Doudou et ses belles-mères", très populaire qui sera diffusée à partir de samedi à la Télévision publique sénégalaise (RTS1) et par la suite dans d'autres pays d' Afrique francophones.
La comédienne Oumy Marie Diallo joue le rôle d'une des belles- mères dans la série chinoise.
Pour elle, les problèmes que rencontrent les belles-mères avec leurs belles-filles, tels que racontés dans la série, sont identiques à ceux de leurs homologues au Sénégal.
Ainsi, déclare-t-elle, les comédiens sénégalais ont retrouvé en Chine pas mal de traditions, de faits divers connus dans leur pays.
"C'était assez marrant d'ailleurs. Dans presque toutes les séries que nous avons jouées en Chine, on retrouve des histoires similaires avec le Sénégal. Avec Doudou et ses belles-mères, on va s'éclater, le public sénégalais va savourer cette série", prédit Oumy.
Pour sa part, la doyenne du groupe, Joséphine Zambo, comédienne sénégalaise à la retraite, a décelé beaucoup de similitudes entre les deux cultures surtout après avoir a joué le rôle de grand-mère dans la série "Doudou et ses belles-mères".
"On a vraiment des similitudes dans nos deux cultures parce que dans cette série, on retrouve nos familles sénégalaises avec les belles-soeurs, les belles-mères. C'est toujours, la même histoire, les tiraillements, la jalousie", explique-t-elle.
Elle assure que ses compatriotes "vont s'y retrouver" dans cette série.
"D'ailleurs, au lancement de la série, les gens ont déjà commencé à se tordre de rire", constate la comédienne.
L'actrice Mariama Sylla, qui avait conduit la délégation des comédiens sénégalais en Chine, a loué la richesse culturelle chinoise et la qualité de l'accueil qui leur a été réservé.
"Après notre retour de Chine, je me suis rendu compte que le Sénégal et la Chine sont deux peuples très proches surtout sur le plan culturel", affirme-t-elle avant de souligner que cette série est le fruit d'une coopération "très fructueuse qui peut déboucher sur la renaissance du cinéma sénégalais".
"Cette série correspond parfaitement à notre vie sociale en Afrique. Elle est la bienvenue dans l'espace télévisuel sénégalais ", affirme l'artiste.
"Nous avons beaucoup appris en Chine lors de cette mission. Nous avons découvert beaucoup de similitudes dans nos cultures respectives", a dit de son côté, Cheikh Babou Gaye, un des comédiens sénégalais de la série "Doudou et ses belles-mères".
Sur leurs conditions de travail, le comédien Matar Diouf soutient qu'après avoir joué cinq séries, c'était une épreuve à lafois facile et difficile.
"C'était facile parce qu'on est des comédiens formés. Ce n' était pas facile parce qu'on ne connaissait pas les acteurs de la série et la série elle-même", a-t-il expliqué.
"On a visionné la vidéo. On a observé les personnages pour ensuite caler nos voix, le volume, l'intonation, l'âge des acteurs et la transformation de leur voix pour pouvoir interpréter", confie-t-il.
"C'était en réalité un travail très dur, mais qui me plaisait parce que c'était quand même notre boulot", a précise Matar qui a assuré que la langue chinoise n'a pas été un facteur de blocage.
Il a espoir que le public sénégalais va apprécier cette série car selon lui, "c'est comme si, on prenait une histoire sénégalaise pour la faire jouer par des Chinois. Cette histoire est un problème qu'on a l'habitude de vivre surtout dans nos ménages polygames".